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« Conflit intensifié, négociations cessez-le-feu à Gaza »

A la veille des pourparlers de paix qui se tiendront au Caire, en Egypte, visant à instaurer un cessez-le-feu à Gaza, Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, s’est rendu en Israël ce lundi 19 août. C’était son neuvième déplacement dans la région depuis les agressions du 7 octobre réalisées par le Hamas sur le territoire israélien. Avant de rallier la capitale égyptienne mardi, il s’est entretenu avec le président israélien, Isaac Herzog, à Tel-Aviv.

Selon Blinken, ce moment est crucial et représente sans doute la meilleure, voire peut-être la dernière chance de ramener les otages à la maison et obtenir un cessez-le-feu. Au cours de la rencontre avec le chef de l’État israélien, il a souligné l’importance de l’implication des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar en tant que médiateurs. Il a également insisté sur le point que personne ne devrait faire quoi que ce soit qui pourrait perturber le processus.

La guerre menée par Israël contre la bande de Gaza, dirigée par Benjamin Netanyahu, a causé plus de 40 139 décès depuis octobre, comme l’a annoncé le ministère de la santé du Hamas palestinien lundi. Du côté israélien, 1 198 victimes ont été recensées suite à l’attentat du 7 octobre 2023, selon un bilan de l’Agence France-Presse basé sur les données officielles israéliennes.

Par ailleurs, le Hezbollah revendique plusieurs agressions contre le nord d’Israël, et une attaque israélienne a causé deux morts au Liban, d’après le ministère de la santé.

Le Hezbollah a confirmé lundi qu’il avait mené des attaques avec des drones armés d’explosifs visant deux sites militaires dans le nord d’Israël. L’une des cibles était un camp militaire près de la frontière, l’autre une installation près de la ville côtière Akko, à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec le Liban. Plus tard, David Mencer, le porte-parole du gouvernement israélien, a révélé qu’un de leurs soldats avait été tué dans le nord d’Israël par un drone.

Selon le Hezbollah, ces attaques étaient en réponse à un meurtre israélien perprétré dans la région de Tyre, au sud du Liban. Ils ont également affirmé avoir contrecarré une tentative d’infiltration de soldats israéliens près de la frontière dans le sud du Liban, du dimanche au lundi. Le groupe avait annoncé la mort d’un de ses combattants le samedi précédent, et l’armée israélienne avait par la suite déclaré avoir éliminé un leader du Hezbollah dans la même région.

Lundi, deux autres victimes ont été déclarées au sud du Liban. Le ministère de la santé libanais rapporte qu’ils ont été tués par une attaque israélienne dans le village d’Houla, près de la frontière. Le Hezbollah a confirmé par la suite que les deux victimes étaient ses combattants, sans donner plus d’informations.

Le Hamas a revendiqué une attaque à la bombe survenue dimanche à Tel-Aviv, qu’il décrit comme un « attentat terroriste ».

La police et le service de renseignement intérieur d’Israël ont dévoilé lundi qu’une détonation qui a eu lieu la veille à Tel-Aviv, blessant légèrement un piéton, était en effet « un acte terroriste facilité par un engin explosif puissant ». Cette « attaque-suicide » a été revendiquée par le Hamas et le Jihad islamique. Dimanche, les autorités israéliennes ont révélé que l’explosion avait causé un décès, qui a été identifié par les médias israéliens comme le présumé auteur de l’acte terroriste.

Les attentats à la bombe à Tel-Aviv, qui étaient courants pendant la deuxième Intifada, la révolte palestinienne du début des années 2000, sont maintenant rares. Le président d’Israël, Isaac Herzog, a condamné devant Antony Blinken lundi matin, « une série d’attaques terroristes perpétrées par des terroristes palestiniens », en évoquant le meurtre d’un colon en Cisjordanie, tué par un Palestinien dimanche, et l’explosion qui a eu lieu à Tel-Aviv.

Human Rights Watch a désigné le raid effectué par Israël au Yémen, suite à une attaque des rebelles houthis à Tel-Aviv, comme de possibles « crimes de guerre ». Le 20 juillet, deux jours après une attaque de drone menée par les houthis sur Tel-Aviv, Israël avait bombardé le port d’Hodeïda au Yémen, qui est sous le contrôle des rebelles. Ces deux événements, qui ont causé respectivement un et neuf décès, selon les rapports des médias houthis, pourraient constituer des crimes de guerre, a annoncé Human Rights Watch (HRW) lundi. Les houthis, soutenus par l’Iran, l’ennemi d’Israël, ont déclaré agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Selon les assertions de l’organisation non-gouvernementale pour la défense des droits de l’homme, le port ciblé par Israël est un des axes majeurs pour l’entrée de biens et de secours pour les régions yéménites sous contrôle rebelle. Cela le rend indispensable pour l’approvisionnement alimentaire et autres besoins primaires. Cependant, l’armée israélienne a affirmé que le même port était utilisé principalement pour le transport d’armes iraniennes en direction du Yémen.

Dans le même vein, l’organisation a révélé que les attaques de Tsahal ont endommagé ou détruit au moins 29 des 41 réservoirs de carburant du port ainsi que les deux seuls grues. HRW suggère que ces dégâts pourraient aggraver les conditions de vie pour des millions de Yéménites, étant donné que le Yémen, un pays pauvre de la péninsule Arabique, souffre depuis 2014 d’une guerre entre les rebelles houthis et le gouvernement, engendrant l’une des plus sérieuses crises humanitaires mondiales.

Par ailleurs, l’agence de presse palestinienne WAFA a confirmé le décès du photojournaliste Ibrahim Muhareb, qui a été tué lors de la couverture de l’avancée de l’armée israélienne au nord de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza. D’après la même source, ce journaliste de 26 ans, collaborateur indépendant pour plusieurs institutions de presse et membre du Syndicat des journalistes, était en compagnie d’une autre journaliste, Salma Al-Qaddoumi, qui a été blessée et emmenée à l’hôpital.

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