Les partisans du Parti Démocrate américain se préparent à exprimer leur émotion pour Joe Biden qui est sur le point de remettre le pouvoir à Kamala Harris officiellement lors de l’ouverture de la Convention Démocrate le lundi 19 août à Chicago, dans l’Illinois. Il y a seulement un mois, les démocrates se résignaient à soutenir sans enthousiasme le président octogénaire, dont la popularité était en baisse dans les sondages. Cependant, suite à l’abandon de Joe Biden de la candidature le 21 juillet, l’espoir d’une victoire a été ravivé parmi les démocrates grâce à la candidature de Kamala Harris qui se retrouve face à Donald Trump.
Alors que les républicains du Congrès ont récemment engagé une procédure de destitution contre Biden, celui-ci est prévu de faire un discours lors de la première nuit de la Convention, soulignant son soutien inébranlable à sa vice-présidente. Le président âgé de 81 ans est attendu pour défendre la démocratie contre Donald Trump, qui a obstinément refusé de reconnaître sa défaite lors des élections de 2020 et qui n’a pas assuré qu’il accepterait un résultat défavorable aux élections de novembre.
Son discours pourrait également servir de testament politique à l’intention de ses compatriotes démocrates, après plus d’un demi-siècle de service, même s’il a affirmé qu’il resterait actif pendant la campagne. « Il a un bilan de réalisations plus impressionnant que ce que nous pouvons célébrer ce soir », a déclaré lundi le sénateur Chris Coons. A la fin de son discours, Biden devrait être rejoint sur scène par Kamala Harris.
Des manifestations de soutien aux Palestiniens ont également lieu.
Les protestataires pro-palestiniens n’ont montré aucun signe de chagrin, au contraire, ils ont manifesté contre le soutien de l’administration Biden-Harris à Israël pendant la convention, laquelle a vu ses plus grandes foules lundi et jeudi. Les organisateurs ont déclaré que des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans la troisième plus grande ville des États-Unis, connue pour sa longue tradition de mobilisation politique.
« Arrêtez le soutien américain à Israël » et « Libérez la Palestine », a insisté Hatem Abudayyeh, du U.S. Palestinian Community Network (USPCN), lors d’une conférence de presse lundi matin. Il a ajouté: « C’est notre génération guerre du Vietnam ».
Les dissidents n’auront qu’un aperçu du United Center, abri de la célèbre équipe de basket des Chicago Bulls, où la convention se déroule. Les routes qui mènent là-bas sont bloquées par des blocs de béton et des camions. Le lieu est encerclé par un périmètre de sécurité, gardé par d’importants barricades métalliques, et une forte présence policière est déployée quotidiennement. Les tribunaux ont été mis sur alerte et la force de sécurité comprend 2 500 policiers, car l’attentat manqué contre Donald Trump reste frais dans tous les esprits.
Malgré l’enthousiasme démocratique entourant l’événement et la candidature de Kamala Harris, la course reste serrée et avantage actuelle de la candidate démocrate dans les sondages est toujours dans les marges d’erreur statistique. Pendant ce temps, Donald Trump ne ménage pas ses déplacements.
Malgré une condamnation historique pour un délit et plusieurs autres poursuites, Donald Trump a toujours une influence prédominante sur le parti républicain. Il bénéficie toujours de l’adoration d’une base de soutien apparemment incassable, d’autant plus après sa tentative d’assassinat en juillet. Kamala Harris a mis en garde contre toute complaisance, déclarant qu’elle ne se considérait pas comme la favorite.
Trump, l’ancien président républicain qui a perdu son principal adversaire avec le retrait de Joe Biden, envisage d’intensifier ses efforts dans les états clés pour contrer sa rivale. Ce milliardaire de 78 ans se rendra en Pennsylvanie ce lundi pour discuter de l’économie et il profitera probablement de l’occasion pour lancer une autre série d’attaques brutales contre son opposante, qu’il qualifie d’insensée et communisante.
Il poursuivra sa tournée en se concentrant sur la criminalité et la sécurité nationale dans le Michigan et la Caroline du Nord les deux jours suivants. Il se rendra ensuite en Arizona, près de la frontière mexicaine, pour discuter de l’immigration.
La convention démocrate verra la participation des anciens présidents Bill Clinton et Barack Obama, ainsi que d’Hillary Clinton et Michelle Obama. Cette dernière se terminera jeudi par le discours dans lequel Kamala Harris acceptera sa nomination, qui lui a déjà été garantie grâce à un vote en ligne des délégués.
Laisser un commentaire