Alain Delon, internationalement reconnu pour ses rôles dans les films de Luchino Visconti et Michelangelo Antonioni, était respecté et vénéré bien au-delà des frontières de son pays natal, l’Italie. A la suite de son décès, le dimanche 18 août, un flot d’hommages a déferlé dans les médias, principalement au Japon. De nombreuses publications, comme le journal Yomiuri, se sont souvenus de lui comme du « nimaime », une expression du théâtre kabuki se référant à un homme charmant, agréable et doux en paroles et en gestes. Le journal Mainichi a quant à lui publié un portfolio intitulé « L’histoire de l’homme le plus beau », présentant Delon lors de ses multiples visites au Japon.
Durant les décennies 1960 et 1970, Delon bénéficiait d’une popularité colossale au Japon, surpassant même les célébrités d’Hollywood. Il était régulièrement présent dans diverses publicités, notamment pour la marque de vêtements D’Urban, où il proclamait en français: « D’Urban, c’est l’élégance de l’homme moderne. »
Même aux États-Unis, où sa carrière n’avait pas pris son envol, les médias ont rendu un hommage flatteur à sa mémoire, le décrivant comme un homme « aussi beau que passionné », une « star internationale » recherchée par les réalisateurs les plus prestigieux de son époque, selon le New York Times. Le New Yorker quant à lui, a qualifié l’acteur français de « plus bel homme de l’histoire du cinéma ».
Alain Delon, qui est devenu citoyen suisse en 1999 et qui s’y rendait fréquemment, a été honoré par Le Temps comme la dernière grande légende du cinéma français, tout en regrettant une deuxième partie de carrière gâchée. Le journal a également soulevé la question de la succession de Delon, notant que l’héritage, estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros, comprend des biens immobiliers, des œuvres d’art, des royalties de ses films, des marques de vêtements, de lunettes et de parfums, ce qui promet un défi considérable.
En Roumanie, la presse a utilisé des termes élogieux pour décrire la carrière de Delon, considéré comme un sommet du cinéma mondial et un symbole d’une génération d’acteurs qui a embelli la vie des Roumains. Le journal Cotidianul a salué l’acteur français en disant: « Adieu Alain Delon et chapeau! Tu peux compter sur notre gratitude ».
L’ancien premier ministre libéral roumain Nicolae Ciuca a souligné que Delon reste une figure exemplaire. Il explique que Delon n’a jamais été un de ces acteurs insignifiants qui sollicitent des likes et des abonnements sur les réseaux sociaux. Ses films lui ont permis d’échapper au communisme. Le cinéma français a effectivement servi de refuge pendant les années de dictature.
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