Samedi soir, le 17 août, de nouveaux feux ont éclaté à Izmir, la troisième ville la plus peuplée de la Turquie, sur la côte ouest. Les autorités ont annoncé que ces feux étaient partiellement sous contrôle. Des incendies de forêt se sont déclarés dans les arrondissements de Menderes, Bayindir, Tire et autour de la station balnéaire de Cesme, selon le maire d’Izmir, Cemil Tugay. Il a ajouté que les pompiers ont réussi à contrôler les flammes à Cesme.
L’incendie qui a menacé Izmir pendant trois jours est également partiellement maîtrisé, bien qu’il reste des foyers d’incendie dans les zones forestières. «Nous avons lutté avec acharnement contre ces flammes. On peut dire que l’incendie a ralenti », a déclaré Ibrahim Yumakli, le ministre de l’agriculture et des forêts, à propos des incendies près d’Izmir et de trois autres villes du nord et de l’ouest du pays.
Sept personnes suspectées d’avoir causé les incendies de forêt ont été arrêtées à Izmir, a déclaré le ministre de l’intérieur, Ali Yerlikaya. La présidence turque a annoncé que l’Azerbaïdjan avait envoyé un avion-citerne pour soutenir son allié.
Des animaux ont été tués et plusieurs bâtiments ainsi que des véhicules dans le quartier industriel d’Örnekköy, une banlieue au nord d’Izmir, ont été incendiés comme l’a constaté l’Agence France-Presse plus tôt dans la journée. Une colonne de fumée grise se levait jusqu’à présent derrière la zone industrielle où les pompiers continuaient à lutter contre les flammes.
Hanife Erbil, 48 ans, qui survit en collectant des déchets plastiques et du papier, a exprimé son angoisse à l’AFP concernant l’incendie qui a ravagé leur lieu de travail depuis trois jours. Arjin Erol, un pompier d’Izmir, a décrit la situation comme partiellement sous contrôle, bien qu’il ait consacré près de 36 heures à combattre le feu.
Les régions entre Örnekköy et Sancakli ont été sévèrement touchées, la végétation auparavant luxuriante et les forêts de pins sont aujourd’hui réduites en cendres. Ayhan, chauffeur de taxi, se souvient avec nostalgie de l’odeur des pins qui dominait autrefois cette route pittoresque.
Malheureusement, l’incendie continue de faire des ravages à Sancakli, malgré les efforts des trois hélicoptères qui arrosent les sommets avec de l’eau, après avoir été immobilisés au sol pendant la nuit précédente en raison de vents violents.
L’incendie a entraîné la mort de nombreux animaux sauvages et domestiques, bien qu’aucune perte humaine n’ait été signalée. Selon le ministère turc de la santé, seize bâtiments ont été endommagés par le feu, affectant 78 personnes dont vingt-neuf ont eu besoin de soins hospitaliers. Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a confirmé que 900 résidents des cinq districts touchés ont été déplacés.
C’est l’incendie le plus important de l’été en Turquie, ayant détruit environ 1600 hectares, comme l’a indiqué le ministre de l’agriculture et des forêts, Ibrahim Yumakli. L’accessibilité difficile en raison des vallées escarpées rend l’intervention au point d’origine de l’incendie très complexe.
L’incendie qui a débuté jeudi soir s’est rapidement étendu aux régions résidentielles en raison de vents qui ont atteint 50 km/h durant la journée. Des renforts de pompiers sont arrivés de différentes villes turques, et l’armée ainsi que les forces de police ont été déployées.
Cinq autres incendies sont toujours en cours dans les forêts de plusieurs autres villes turques, y compris Bolu (Nord-Ouest) et Aydin (Ouest).
L’incendie à Izmir est le plus dévastateur de cet été en Turquie. En juin, un incendie de broussailles près de Mardin, une ville du sud-est du pays, avait tué quinze personnes.
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