Dans une interview à venir dimanche 18 août dans La Tribune, le ministre de la Santé démissionnaire, Frédéric Valletoux, a déclaré qu’il est probable que de nouveaux cas sporadiques du variant mpox émergent bientôt en France. Face à la diffusion rapide de cette souche virale plus mortelle, appelée « clade 1b », l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut niveau d’alerte. Sa section européenne a prévenu que l’Europe devrait s’attendre à une hausse des cas importés dans les jours à venir.
Un premier cas a été identifié jeudi en Suède chez un individu revenant d’Afrique, où l’épidémie originaire de la République démocratique du Congo(RDC) se propage. En France, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a indiqué vendredi que le système de santé national passait en « état d’alerte extrême », même si aucun cas de clade 1b de mpox – anciennement connu sous le nom de variole du singe – n’a encore été rapporté dans le pays.
Frédéric Valletoux a expliqué que « 150 000 personnes environ » en France ont été vaccinées ces trois dernières années suite à l’épidémie du clade 2 en 2002, mais il est encore trop tôt pour confirmer l’efficacité du vaccin contre ce nouveau variant. Cependant, il a assuré que des stocks importants de vaccins sont disponibles pour une réponse adéquate. « Nous en avons plus qu’en 2022 et nous pouvons en recommander rapidement si nécessaire », a-t-il affirmé. Il a également ajouté que la campagne de vaccination se poursuivra, surtout pour le « public le plus exposé ».
Selon Frédéric Valletoux, les autorités envisagent de « notifier chaque individu qui a voyagé dans les régions affectées, au commencement et à la fin de chaque vol ». Une prise de conscience est prévue parmi « les groupes les plus vulnérables à cette menace à travers diverses organisations et réseaux appropriés », mais il précise qu’il « s’agit d’une épidémie dont la distribution et l’infection diffèrent nettement du Covid-19. Par conséquent, il est nécessaire d’apaiser le public », estime également le ministre. La propagation de ce virus se fait à travers des relations sexuelles ou via un contact plus intime entre les gens comparé au Covid-19, d’après les chercheurs. Contribuer Réutiliser ce contenu.