Cette semaine, on explore les voyages estivaux des familles maghrébines vers leur pays d’origine dans les années 80 et 90 en utilisant des voitures lourdement chargées. De plus, on examine la carrière mémorable mais brève de l’actrice nageuse la plus glamour des États-Unis, un documentaire ambitieux sur la Libération multiple, ainsi que les nombreux échecs rencontrés avant de réussir un défi technologique sous-marin.
Les vacances d’été en 504, R12 ou R16 sont au centre de l’attention.
La pellicule du film 504 débute symboliquement sur une photo de Renault 12. Mohamed El Khatib, le réalisateur, a lancé le film Renault 12 en 2018, disponible en VOD sur Arte Boutique. C’est un road-movie rempli d’humour et de mélancolie, basé sur le rapatriement du corps de sa mère au Maroc. Six ans plus tard, il rend hommage à son père en disant: « La voiture, c’était toi, papa ».
Le documentariste met en lumière le rôle central joué par certaines voitures robustes en tant que liens entre la France et le Maghreb, en facilitant le retour estival des immigrés à leur pays d’origine. L’humoriste Jamel Debbouze a créé un sketch hilarant sur ce sujet. Mohamed El Khatib, après avoir personnellement vécu ces voyages estivaux de 1981 à 1988, en a fait un film captivant. Celui ou celle qui a circulé en France pendant ces années se remémore certainement le passage de ces R16, R12, 505, 504… entièrement chargées. Un homme souriant rappelle que la meilleure de toutes était la 504. Un autre conducteur commente en plaisantant : « La 504, c’était le chameau mécanique ». Une vingtaine de personnes partagent ici leur nostalgie de ces mouvements migratoires routiers, illustrés par leurs photos personnelles, uniques et des archives, souvent drôles.
Des participants du spectacle résident en France, tandis que d’autres sont basés au Maroc ou en Algérie. À travers ce documentaire captivant, une progression souvent négligée est exposée. Le point de basculement se manifeste à travers une histoire d’accident où un fils a perdu son père : « Au lieu de venir à notre secours, les locaux marocains nous ont volés. » En France, deux femmes se souviennent des présents qu’elles offraient à leurs proches ; de l’autre côté de la mer Méditerranée, ces « petits » dons sont perçus rétrospectivement comme une insulte. L’internationalisation a renversé les rôles. Une dame le résume ainsi : « L’Algérie s’est transformée en France, et la France en Algérie. » Ceci est un extrait du documentaire 504, réalisé par Mohamed El Khatib (France, 2024, 52 mins) et disponible sur France.tv jusqu’à 12 janvier 2025.
Un autre programme de télévision avec Esther Williams, appelée la sirène d’Hollywood, par Charles-Antoine de Rouvre, est à l’antenne. Partie de sa série thématique « Summer of Champions », elle rend hommage aux héros du sport, de la pop ou du cinéma qui ont atteint les sommets à travers leur persévérance et inspiré les masses. Esther Williams (1921-2013) fait partie de cette catégorie. Elle est la star de l’aquamusical, un sous-genre de la comédie musicale hollywoodienne, où la natation synchronisée met en avant de nombreuses naïades en maillots de bain élégants, toutes concentrées autour de l’actrice principale, surnommée « la sirène d’Hollywood ».
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