Nous présentons ici un résumé de la situation d’hier.
Le vendredi 17 août, une nouvelle suggestion pour un cessez-le-feu à Gaza a été soumise par les Etats-Unis, à la suite de deux jours de discussions au Qatar. Le Président américain Joe Biden a affirmé que les chances d’un cessez-le-feu étaient « plus grandes que jamais », et il a exhorté toutes les parties à ne pas « entraver » les pourparlers.
Cependant, deux dirigeants du Hamas ont signalé à l’Agence France-Presse (AFP) que le groupe islamiste refusait les « nouvelles conditions » imposées par Israël, y compris la « présence continue de soldats » israéliens à la frontière entre Gaza et l’Egypte, et un « droit de veto » concernant la libération de certains détenus palestiniens.
Les conversations reposent sur une proposition de plan annoncée par Joe Biden le 31 mai. Ce plan envisage d’abord un arrêt des hostilités de six semaines, accompagné d’un retrait israélien des zones à forte densité de population à Gaza, et la libération d’otages israéliens en retour de celle des prisonniers palestiniens.
Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, a à plusieurs reprises exprimé son intention de poursuivre la guerre jusqu’à l’annihilation du Hamas.
Après plus de dix mois de conflit, les efforts diplomatiques s’orientent également vers l’anticipation d’une réplique de l’Iran et de ses complices, y compris le Hezbollah, suite à l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël et ayant eu lieu aujourd’hui à Téhéran le 31 juillet. Ils veulent également éviter une riposte pour la mort du chef militaire du mouvement islamiste libanais, Fouad Chokr, dans un raid aérien israélien près de Beyrouth la veille.
M. Netanyahu a sollicité l’intervention des États-Unis, du Qatar et de l’Egypte pour mettre le Hamas sous pression. Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a suggéré de cibler directement et efficacement le premier ministre israélien avec cette pression.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, espère que ses alliés soutiendront Israël pour lancer une offensive contre l’Iran si ce dernier menace son pays. Le ministre français des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a jugé inopportun de discuter de représailles, même défensives, dans le cadre des efforts de diplomatie actuels. Washington a mis en garde contre des répercussions « cataclysmiques » si l’Iran attaquait Israël.
Le sud du Liban a été la cible d’une attaque israélienne qui a entrainé la mort de neuf personnes. Le ministère libanais de la santé a fait cette annonce samedi matin, précisant que l’attaque avait également fait cinq blessés dans la région de Nabatiyé. L’armée israélienne a confirmé avoir visé un « dépôt d’armes du Hezbollah » dans cette région ainsi que des « installations militaires » du groupe islamiste libanais dans les zones de Hanine et Maroun Al-Ras, près de la frontière.
Le Hezbollah pro-iranien a lancé une offensive contre Israël le 8 octobre en signe de soutien au Hamas. Depuis, la violence a coûté la vie à au moins 579 personnes au Liban, majoritairement des combattants du Hezbollah d’après un décompte de l’AFP. De l’autre côté, en Israël et sur le plateau du Golan occupé, 22 soldats et 26 civils ont été tués par des tirs de roquettes et de missiles en provenance du Liban, selon les autorités israéliennes.
Des consignes de mise à l’abri ont été émises à Gaza.
La lutte incessante à Gaza, déclenchée par une attaque inédite du Hamas envers Israël le 7 octobre 2023, continue de provoquer des ravages. Selon des témoignages recueillis vendredi, de nouvelles offensives ont eu lieu sur le territoire palestinien où l’armée israélienne a donné de nouvelles instructions d’évacuation. Face à ces directives touchant les régions de Deir Al-Balah (centre) et de Khan Younès (sud), des milliers de résidents ont été forcés de se déplacer en hâte, ne sachant où fuir, confrontés à la mort et à la destruction, comme rapporté par l’Organisation des Nations Unies (ONU).
L’Autorité palestinienne, située en Cisjordanie occupée, a par ailleurs signalé un premier cas de polio chez un enfant de dix mois à Gaza tandis que l’ONU exhorte à des « arrêts humanitaires » pour vacciner les enfants.
Le conflit entre Israël et le Hamas a causé plus de 40 000 décès à Gaza, en grande partie des civils, comme l’indique le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien. Du côté d’Israël, 1 198 personnes ont été tuées, majoritairement des civils également, lors de l’attaque du 7 octobre 2023, comme le confirment les données officielles israéliennes relayées par l’AFP. Selon l’armée israélienne, 690 de ses soldats ont également été tués depuis.
La violence n’épargne pas non plus la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où une attaque mortelle commise par des colons juifs a déclenché l’indignation.
Jeudi dernier, une série de feux s’est produite dans le village de Jit (nord), causée par plusieurs colons israéliens, dont un a été détenu, selon les rapports militaires. L’Autorité Palestinienne a signalé un Palestinien abattu, dénonçant ces actions comme du « terrorisme d’Etat ». Accusations qui ont été vivement critiquées au niveau international. Isaac Herzog, le président Israélien, a condamné publiquement cette attaque.
L’ONU, ayant déclaré la colonisation Israélienne en Cisjordanie illégale, a mis en évidence l’impunité dont bénéficient les responsables de telles violations graves. De son côté, le ministre des Affaires étrangères européen, Josep Borrell, prévoit de proposer des sanctions contre certains responsables israéliens.
Laisser un commentaire