En dépit de l’opposition du Conseil de l’Europe, le président bulgare, Roumen Radev, un allié de Moscou, a mis en application une loi controversée contre la « propagande » LGBTQIA+ le jeudi 15 août. Cette décision a été prise malgré l’appel au veto lancé par l’organisation internationale basée à Strasbourg.
Le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Michael O’Flaherty, a exprimé son inquiétude profonde, demandant à M. Radev, par l’intermédiaire de X, de ne pas approuver la loi. Il a exhorté les autorités bulgares à combattre la discrimination et le discours agressif envers les individus LGBTQIA+, en particulier à l’approche des élections.
O’Flaherty faisait référence à la campagne électorale actuelle en Bulgarie, un pays profondément en proie à une crise politique. La Bulgarie, trop fracturée pour établir une majorité capable de former un gouvernement solide, prévoit de tenir ses septièmes élections législatives cet automne depuis 2021.
La semaine précédente, le parlement bulgare avait largement adopté une nouvelle loi, inspirée de celles de la Hongrie et de la Russie, interdisant aux écoles de « promouvoir » les orientations « non traditionnelles » et les identités de genre « non biologiques ».
Cette nouvelle modification législative avait suscité une vague de protestation; soixante-dix organisations non gouvernementales bulgares avaient demandé au président d’exercer son droit de veto pour empêcher l’entrée en vigueur de la loi. Une pétition a été signée par 6 000 personnes pour appuyer cette demande.
Deux manifestations réunissant chacune environ deux cents participants avaient été organisées et un autre rassemblement est prévu à Sofia jeudi soir. Les opposants à cette loi l’ont jugée en contradiction avec le droit de l’Union européenne, dont la Bulgarie fait partie.
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