Ici est un récapitulatif de la situation d’hier.
Des discussions cruciales en préparation d’un accord de cessez-le-feu à Gaza sont prévues pour le jeudi 15 août. Toutefois, la situation humanitaire dans la région palestinienne de Gaza a atteint un nouveau seuil. Le Ministère de la Santé du Hamas a rapporté que 40 005 Palestiniens ont perdu la vie depuis le début du conflit armé avec Israël en octobre, dont quarante au cours des dernières 24 heures. En outre, selon la même source, le nombre de blessés a augmenté à 92 401.
Les autorités de Gaza déclarent avoir des difficultés à identifier tous les défunts, avec un afflux constant de corps dans des hôpitaux et des morgues saturés. Ils estiment que le bilan réel pourrait être supérieur de plusieurs milliers de personnes, en partie parce que de nombreux corps sont toujours ensevelis sous les ruines causées par les bombardements aériens israéliens.
Israël, quant à lui, déclare que 111 des 251 otages capturés par le Hamas lors des attaques terroristes du 7 octobre, qui ont fait plus de 1 200 victimes, sont toujours retenus. Selon Israël, parmi ces 111 personnes, trente-neuf sont décédées et deux sont des enfants de moins de cinq ans.
« Nous n’entamerons pas de nouveaux cycles de négociations »
L’implication du Hamas dans les pourparlers de cessez-le-feu à Gaza restait incertaine mercredi. Bien que les États-Unis et le Qatar, médiateurs dans cette tentative de trêve visant à prévenir une escalade régionale, pressent toutes les parties à ne pas « saboter » ces discussions, un membre du bureau politique du Hamas a évoqué la possibilité que son organisation boycotte cette réunion d’importance prévue à Doha jeudi.
Bassem Naïm a informé l’Agence France-Presse (AFP) que le Hamas n’entrerait pas dans de nouvelles phases de pourparlers, une position qui a été également exprimée par deux autres responsables du Hamas : Ahmad Abdul Hadi et Sami Abu Zuhri. Le Hamas a continuellement insisté sur la mise en œuvre exacte du plan Biden. La première étape de ce plan inclut une pause de six semaines de hostilités, l’évacuation israélienne des régions fortement peuplées de Gaza, et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Un drone israélien a tué deux Palestiniens en Cisjordanie : Ahmed Sheikh Khalil, 20 ans, et Waël Macha, 18 ans, ont trouvé la mort dans une attaque aérienne sur un camp de réfugiés dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon des sources palestiniennes et israéliennes. « Sept personnes ont malheureusement été blessées, dont l’une sérieusement à Balata », a déclaré le ministère palestinien de la santé. Balata est un camp de réfugiés à Naplouse où 33 000 personnes vivent dans un espace de un quart de kilomètre carré.
Waël Macha avait été libéré d’une prison israélienne en novembre dernier en échange d’otages, a rapporté le Club des prisonniers, une organisation palestinienne de droits de l’homme. Cet échange avait lieu au cours d’une trêve temporaire négociée entre Israël et le Hamas.
L’armée israélienne a fait une déclaration dans laquelle elle prétend avoir volé et neutralisé deux militants armés qui représentaient un danger pour leurs troupes en opération dans la région. Dans le contexte de la guerre à Gaza, la violence en Cisjordanie, sous occupation israélienne depuis 1967, a grimpé en flèche. Selon un calcul de l’AFP, la conséquence est la mort de 632 Palestiniens – soit par les militaires israéliens, soit par les colons. Il y a également eu 18 décès israéliens, y compris des militaires, pendant la même période, selon les données officielles israéliennes.
Mahmoud Abbas, le leader des Palestiniens, et Recep Tayyip Erdogan, le président turc, se sont rencontrés à Ankara mercredi soir. À cause de l’augmentation des tensions dans cette zone, ils ont discuté des « atrocités commises par Israël dans les territoires palestiniens » et les « moyens à mettre en place pour un cessez-le-feu durable et la paix », a déclaré le bureau de M. Erdogan.
Erdogan a vivement critiqué l’action d’Israël dans la guerre, désignant le premier ministre Benjamin Netanyahu comme le « boucher de Gaza ». Il pense que tous les pays, surtout ceux de confession musulmane, devraient intensifier leurs actions en vue de parvenir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et assurer la continuité de l’aide humanitaire aux Palestiniens.
Mahmoud Abbas fait une visite de deux jours en Turquie, venant tout juste de Moscou, où il a eu une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine. Le jeudi, il doit s’adresser au Parlement à Ankara lors d’une séance spéciale consacrée aux Palestiniens.
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