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16 août 2024 6 h 09 min

« Réponse internationale efficace à l’mpox »

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Visualisez une épidémie similaire à la variole s’étendant en France, causant des milliers de cas et des centaines de décès, principalement parmi les enfants. Imaginez ensuite que l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas commencent à identifier des cas. Ne serait-ce pas une crise sanitaire mondiale majeure ?

C’est précisément la situation qui a eu lieu en Afrique de l’Est cette année. Au cours des dernières semaines, le Kenya, le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda ont signalé l’émergence d’une souche agressive de mpox (appelée précédemment « variole du singe ») – le clade 1b – qui frappe durement la République Démocratique du Congo (RDC), touchant en particulier la population enfantine.

Face à cette situation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), s’est réuni avec un panel de conseillers à Genève (Suisse) le mercredi 14 août, pour déclarer le mpox en « urgence de santé publique d’importance internationale ».

Par ailleurs, l’Union Africaine a engagé plus de 10 millions de dollars (plus de 9 millions d’euros) au Centre Africain de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) pour combattre l’épidémie. Laure semaine, le CDC a déclaré le mpox comme une urgence de santé publique à l’échelle africaine.

Dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de mpox qui sévit en RDC, FIND, l’agence internationale de diagnostic majeure, a insisté sur la nécessité d’une coopération étroite entre gouvernements, partenaires et communautés. Pour éviter une propagation aux pays voisins, il est crucial de focaliser sur la prévention, le contrôle mais aussi la distribution des outils de santé incontournables, y compris tests, traitements et vaccins.

Suite à cette déclaration d’urgence sanitaire, j’appelle immédiatement l’Accélérateur ACT, conçu dans le contexte du Covid-19, à s’engager. Cet organisme, qui rassemble des responsables d’agences de santé et des experts, a pour mission d’assurer l’apprentissage tiré de cette pandémie, y compris la distribution équitable des ressources de santé. Il est également indispensable d’initier le travail avec les entités communautaires pour combattre la stigmatisation et sensibiliser aux méthodes de prévention et traitement des virus.

L’année 2022 a été marquée par une propagation mondiale de mpox, avec la souche clade 2, affectant plus de 100 pays, avec plus de 90 000 cas et 140 morts. La communauté gay et bisexuelle masculine a été particulièrement touchée, mais la situation a été relativement contrôlée grâce à la mise en place des tests, traitements et vaccins, ainsi qu’une collaboration étroite avec les groupes communautaires.

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