Le 7 juillet a marqué une prise de conscience de la France attachée profondément à la République et à ses principes. Pour contrer le potentiel essor de l’extrême droite, un grand nombre de nos concitoyens ont décidé d’appuyer des candidats qui étaient parfois loin de leur inclination politique personnelle.
Cet acte exige un engagement de notre part et ne doit pas être ignoré. Il nous force à prendre les mesures appropriées pour combattre l’influence croissante de l’extrême droite en mettant en place une alternative politique qui répond aux sentiments de colère et de désespoir de nombreux Français. Ceci peut être réalisé grâce à une politique sociale, tout en prenant en compte les craintes profondes et les sentiments de négligence exprimés par nos citoyens.
Il est indéniable que la majorité des Français rejettent l’idée que l’extrême droite puisse menacer nos principes. Par conséquent, cette Assemblée nationale nouvelle et unique devrait prioriser la mise en œuvre de mesures de précaution pour les défendre contre les potentielles tendances illibérales, autoritaires, discriminatoires et antidémocratiques que pourrait engendrer une éventuelle victoire du Rassemblement national (RN). Malgré les divisions au sein de cette législature, une solide majorité devrait être en mesure de soutenir cette mission républicaine.
La France doit agir rapidement, car un danger approche. Nous ne pouvons plus ignorer cette menace comme si elle relevait du fantasme politique. Si aucune mesure n’est prise, l’extrême droite pourrait graduellement et sans changer la constitution, faire glisser notre pays vers moins d’égalité, de liberté et finalement moins de démocratie.
Dans des pays tels que la Hongrie, la Pologne et l’Italie, nous avons déjà été témoins de l’impact des gouvernements d’extrême droite sur les minorités, la culture, les médias et finalement sur la coexistence sociale. C’est grâce à des contre-mesures, comme la décentralisation en Italie, qui contrôle effectivement le pouvoir de Georgia Meloni, que les démocraties de ces pays ont survécu.
Cependant, la France, plus centralisée et plus présidentielle que jamais, est moins équipée pour s’opposer à de tels assauts. L’inquiétude suscitée par cette situation est accentuée par la dissolution rapide instigée par un président novice en sorcellerie, qui constitue un test de résistance majeur pour la Ve République. Les résultats soulèvent des préoccupations significatives : malgré la perte des élections par le parti du président, le gouvernement démissionnaire reste au pouvoir, ses ministres députés votent à l’Assemblée et le parti vainqueur aux législatives n’est pas sollicité pour former un gouvernement.
Ces incidents ont révélé la capacité de résistance de nos institutions. Parce que notre démocratie ne se fonde pas uniquement sur la voix du peuple, aussi cruciale soit-elle, mais également sur la solidité de nos institutions républicaines, il est indispensable de mettre en place des mesures de protection adéquates.
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