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16 août 2024 22 h 12 min

« Programme Économique de Kamala Harris »

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La vice-présidente américaine, Kamala Harris, présentera son programme économique le vendredi 16 août, qui comprend une série de règlements fiscaux et mesures réglementaires destinés à résoudre la crise du logement et à renforcer le pouvoir d’achat des familles américaines. Ces propositions ont été rapidement étiquetées comme « communistes » par son adversaire républicain à l’élection présidentielle de novembre, Donald Trump.

Harris, âgée de 59 ans et représentante démocrate après le départ du président Joe Biden, se rendra en Caroline du Nord ce même jour pour exprimer son plan en personne. Son équipe de campagne a déjà mis en avant certaines des mesures centrales de son programme. Ce dernier comprend la construction de trois millions de nouvelles maisons pour contrer le manque de logements, une aide financière pour les primo-accédants pouvant atteindre 25 000 dollars (22 500 euros), et des lois visant à décourager la spéculation immobilière.

Harris s’engage également à soutenir les familles avec des allégements fiscaux, en particulier via un nouveau crédit d’impôt pour les familles avec des nouveau-nés, qui peut s’élever jusqu’à 6 000 dollars (5 450 euros).

En outre, Harris prévoit de s’opposer aux entreprises qui augmentent artificiellement les prix, en particulier dans le domaine de l’alimentation. Elle planifie également des initiatives en matière de santé, notamment l’extension d’un programme qui limite le coût mensuel de l’insuline à 35 dollars (31,80 euros) pour les personnes âgées, ainsi que la lutte contre les dettes médicales des citoyens américains.

Ces mesures sont proposées alors que le coût de la vie continue à être élevé, ce qui a entravé politiquement le mandat de Biden, malgré une croissance économique solide, une excellente situation de l’emploi et une diminution progressive de l’inflation.

L’ancien chef d’État américain, Donald Trump, a récemment lancé une attaque contre sa concurrente, Harris, l’accusant d’être plongée dans le communisme. Il a sévèrement critiqué son intention de maintenir un contrôle sur certains prix, une idée mal vue aux États-Unis. Trump, un milliardaire républicain de 78 ans, a rappelé que plusieurs tentatives de contrôle des prix dans le passé ont abouti à des longues files d’attente devant les magasins, des ruptures de stock et une croissance des inégalités.

Pour la défense de Harris, son équipe de campagne a répliqué en accusant le candidat républicain de planifier des réductions d’impôts en faveur de « ses amis très fortunés ». De plus, ils soutiennent que l’augmentation des droits de douane envisagée par Trump intensifierait l’inflation.

Harris, la démocrate, avait déjà déclenché la colère de Trump en proposant de renoncer aux taxes sur les pourboires dans l’industrie hôtelière et restauration et d’autres secteurs de services. Trump l’a accusée de « plagier » une de ses idées. Si elle remporte les élections le 5 novembre, elle a promis d’augmenter le salaire minimum.