L’ancien ministre et président de l’Assemblée nationale, Louis Mermaz, a été annoncé décédé à son domicile en Essonne à l’âge de 92 ans, par le président du conseil départemental de l’Essonne, François Durovray, sur le réseau social X. François Durovray a salué son service dévoué envers notre nation. Son dévouement a laissé une trace indélébile dans l’histoire du pays. Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a rendu hommage à son esprit alerte qui a été un soutien constant pendant leurs luttes, y compris pendant les derniers jours de la campagne législative.
De tous ceux qui se sont regroupés autour de François Mitterrand, Louis Mermaz était le plus fidèle. Il a continué à le servir jusqu’à la fin, refusant de faire un inventaire critique de ses deux mandats.
Né à Paris le 20 août 1931, Louis n’a découvert que plus tard ses origines. Il en parlait dans ses mémoires, « Il faut que je vous dise » (Odile Jacob, 2013). Louis était le fils de Louis de Chappedelaine, un ministre de la Troisième République, dont il ne portait pas le nom car son père était déjà marié et n’avait pas épousé sa mère. Dès l’enfance, ce « bon petit chrétien », fan de Napoléon, rêvait d’être député. Dès ses 14 ans, il a commencé à publier une chronique hebdomadaire dans le Réveil normand, et plus tard, en tant que militant anti-colonialiste, il y a mené des enquêtes sur l’Algérie.
Louis Mermaz se consacre à l’obtention de son agrégation d’histoire à la prestigieuse institution, La Sorbonne. Fasciné par Madame de Maintenon et la lignée des Hohenzollern, ce futur professeur agrégé s’engage à écrire deux livres sur ces sujets. Pendant une durée de quinze ans, il excelle dans l’enseignement, d’abord au lycée du Mans, ensuite au lycée Lakanal à Sceaux, et enfin à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand. Issu d’une classe sociale modeste, Mermaz épouse Annie Bernard d’Arbigny dans l’église parisienne de Saint-François-Xavier, habillé élégamment et tenant un haut-de-forme gris.
A l’aube du printemps 1954, il rencontre François Mitterrand, qui influe grandement sur sa vie. Selon lui, Mitterrand semble intimidant, entretenu par une meute d’admirateurs parmi lesquels il se déplace avec retenue. A partir de ce moment, le destin de Mermaz se lie indubitablement à celui de son mentor. En 1956, il rejoint Mitterrand dans le petit parti de l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR). Malgré son statut dans cette formation politique, il se voit défait à trois reprises lors d’élections législatives dans l’Orne, en 1956, 1958 et 1962.
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