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16 août 2024 13 h 09 min

L’acquisition d’une forêt, un souhait réalisable

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Pour plusieurs personnes, le désir d’acheter une forêt émane des souvenirs de leurs cabanes en bois construites durant l’enfance. Tandis que certains aspirent à préserver l’environnement et la biodiversité, d’autres cherchent à y chasser ou collecter du bois comme source de chauffage. Ce rêve est réalisable, même avec un budget limité, que ce soit individuellement ou en groupe.

Quand on envisage d’investir, un éventail d’options s’offre à nous. Presqu’un tiers du territoire français est couvert de forêts, c’est à dire des zones d’au moins 5 000 mètres carrés couvertes d’arbres pouvant atteindre plus de cinq mètres de haut, comme le définit l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les trois quarts de ces forêts sont la propriété de personnes privées, le quart restant appartient aux collectivités locales et à l’état.

L’achat d’une parcelle de forêt constitue un investissement profitable, cependant le rendement reste modéré, s’échelonnant entre 1% et 2% annuellement (prenez garde aux offres d’investissement excessivement attrayantes). « Si on dépasse ce taux, la forêt est surexploitée et se détériore, conduisant à une dépréciation de sa valeur », souligne Max Senange, co-fondateur de Cerf Vert, une société d’investissement qui collecte l’épargne des particuliers pour l’achat de forêts respectueuses de l’environnement.

Les propriétaires profitent d’un revenu provenant de la vente du bois, qui peut être employé pour le chauffage, la fabrication de meubles, ou la construction de bâtiments en bois. En outre, ils peuvent également ramasser des baies, des champignons, et des plantes à usage médicinal. Afin de faire une coupe respectueuse de l’environnement, le choix des arbres à abattre se fait en fonction de leur espèce, et certains arbres spécifiques sont conservés pour maintenir l’habitat des espèces animales.

L’achat de forêts n’est pas sans risque et il faut considérer que des événements naturels, tels que les tempêtes ou les incendies, peuvent entraîner une perte significative des revenus anticipés. De plus, les assurances, qui sont généralement onéreuses dans ce secteur, sont rarement souscrites.

Les tarifs sont grandement influencés par la localisation et par les espèces d’arbres présents. Ainsi, en Île-de-France, un hectare de chênes de qualité peut être vendu pour 20 000 euros. « Pour une forêt en Sologne destinée à la chasse, le prix est d’environ 10 000 euros l’hectare », ajoute Hugues Simon, directeur Val-de-Loire Sologne chez Sotheby’s International Realty. Selon les données de la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FNSafer), le prix moyen d’un hectare en France est de 4 750 euros en 2023, une augmentation de 5,2% par rapport à 2022.

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