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« Israël attend aide alliés contre Iran »

Découvrez ici notre mise à jour sur la situation de la veille.

Vendredi 16 août, les premiers diplomates de la Grande-Bretagne et de la France ont effectué une visite en Israël ; leur objectif était d’appeler à une réduction des tensions régionales. Cette demande survient alors que le Hezbollah et l’Iran se sont sentis « contraints » de réagir, suite à l’élimination du leader politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, attribuée à Israël, ainsi que de la tête militaire du Hezbollah lors d’une attaque israélienne. Au cours de cette réunion, le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, a déclaré qu’il espérait que ses alliés « se rallieraient à Israël » pour « confronter l’Iran » si la République islamique menaçait son pays, selon une annonce de son bureau.

« Israël attend de la France et du Royaume-Uni qu’ils fassent savoir clairement et publiquement à l’Iran qu’une agression envers Israël est interdite et que, dans le cas d’une attaque iranienne, la coalition dirigée par les États-Unis fera cause commune avec Israël non seulement pour le défendre mais aussi pour viser des sites cruciaux en Iran », a-t-il déclaré selon une annonce de son bureau.

Pour sa part, Stéphane Séjourné a estimé qu’il était « inapproprié de discuter d’une réaction ou d’une préparation de riposte israélienne, même défensive, alors que nous nous efforçons de parvenir à un accord diplomatique ». « La diplomatie doit prendre les rênes maintenant, les discussions diplomatiques doivent être engagées dès maintenant et nous nous efforçons d’éviter cette réplique iranienne », a insisté l’ancien ministre.

En effet, face à une inquiétude croissante de la communauté internationale à l’égard d’une escalade régionale du conflit au cours des derniers mois, M. Séjourné a exprimé son intention de « transmettre des signaux très clairs tant aux Israéliens, au Hezbollah qu’à la partie iranienne afin d’éviter l’envenimement des tensions dans la région ».

Stéphane Séjourné et David Lammy sont prévus de se rendre dans les régions palestiniennes pour demander une cessation des hostilités à Gaza et la libération des captifs. Selon les données israëliennes, sur les 251 individus enlevés le 7 octobre, 111 restent captifs et 39 auraient tragiquement perdu leurs vies d’après les rapports militaires d’Israël. Le département de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré jeudi que plus de 40 000 Palestiniens ont trouvé la mort depuis le déclenchement du conflit.

Plusieurs leaders politiques d’Israël ont exprimé leur condamnation suite à l’agression meurtrière en Cisjordanie. Une foule de colons israéliens a assailli un village palestinien près de Kalkiliya, en Cisjordanie, causant la mort d’au moins une personne, jeudi en fin de journée. Le président israélien, Isaac Herzog, a fermement condamné les désordres nocturnes en Samarie sur le réseau social X, utilisant le nom antique de la région nord de la Cisjordanie. De la même manière, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « prenait au sérieux les émeutes qui ont eu lieu dans le village de Jit », selon une déclaration de son bureau, promettant que « les auteurs de toute action criminelle seront arrêtés et confrontés à la justice ».

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, associé à la Maison Blanche, a fermement condamné les attaques menées par des colons agressifs à l’encontre des civils palestiniens en Cisjordanie, dans une déclaration officielle. Il a pressé le gouvernement israélien d’agir pour mettre un terme à ces violences et garantir la protection totale de toutes les communautés. Il a également insisté sur la nécessité de tenir les auteurs de ces violences responsables. De son côté, le représentant de l’Union européenne en matière de politique étrangère, Josep Borrell, envisage de proposer des sanctions européennes contre ceux qui soutiennent les colons violents, y compris certains membres du gouvernement israélien.

En parallèle, les discussions en vue d’une trêve à Gaza continuent vendredi à Doha, selon le ministère qatari des affaires étrangères. Les médiateurs du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis restent déterminés à travailler pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui permettrait la libération des otages et l’apport d’aide humanitaire supplémentaire à Gaza. La réunion est notamment marquée par la présence du directeur de la CIA américaine, William Burns, et des responsables des services de renseignement israéliens (Mossad et Shin Beth). Bien que le Hamas ne soit pas représenté, un de ses leaders, Oussama Hamdane, a affirmé à l’AFP que le mouvement a fait part de son point de vue aux médiateurs présents à Doha.

Selon le plan dévoilé le 31 mai par le président des États-Unis, Joe Biden, les négociations de paix de Doha comprennent une trêve de six semaines, suivie par un retrait israélien des régions surpeuplées de la bande de Gaza, et la libération réciproque d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Toutefois, Benyamin Nétanyahou a maintes fois affirmé que le combat se poursuivra jusqu’à la démantèlement du Hamas, une organisation terroriste selon Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), deux branches de l’ONU, appellent à des « arrêts humanitaires » à Gaza afin de permettre la vaccination de plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans contre la polio. Ces organisations implorent tous les acteurs du conflit d’instaurer des pauses humanitaires à Gaza pour une durée d’une semaine, afin de faciliter deux campagnes de vaccination contre la polio, prévues pour fin août et septembre, comme elles l’ont expliqué dans un communiqué.

Le vendredi, un groupe d’environ quarante civils palestiniens ont été extraits du Caire pour recevoir des soins en Malaisie. Le ministre de la défense malaisien, Mohamed Khaled Nordin, a indiqué lors d’une conférence de presse après l’arrivée des blessés que cette mission a été menée pour des motifs purement humanitaires et pour exprimer la solidarité de notre pays avec les Palestiniens face à leur situation. De plus, cela démontre l’opposition de notre pays envers ce génocide cruel, a-t-il ajouté.

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