Des inondations dévastatrices ont frappé la région du Tibesti au Tchad, entraînant la mort d’au moins 54 personnes, selon les rapports des autorités locales depuis vendredi. Au fil de cette semaine tragique, du 9 au 14 août 2024, les eaux de pluie ont balayé des milliers de magasins et de véhicules, comme le gouverneur de la région, le général Mahamat Tochi Chidi, l’a souligné à l’Agence France-Presse (AFP).
Idriss Abdallah Hassan, qui dirige le service de surveillance et de prévisions météorologiques à l’Agence nationale de la météorologie, a attribué ces inondations à de fortes averses qui se sont abattues sur cette région, où habituellement les pluies sont rares, ne dépassant pas 200 millimètres par an. Ce type d’événement climatique n’arrive que tous les cinq à dix ans, a-t-il précisé à l’AFP.
La région du Borkou-Ennedi-Tibesti (BET), située dans l’extrême nord du Tchad, près de la frontière libyenne, est un vaste désert supposé riche en métaux précieux. Selon Brahim Edji Mahamat, président de la Communauté des Etats sahélo-sahariens, une organisation visant à promouvoir la paix, la majorité des victimes – mortes ou disparues – sont des orpailleurs étrangers de la province.
L’office de l’ONU pour la coordination des questions humanitaires en Afrique occidentale et centrale a émis une mise en garde, dans une annonce publiée en ligne mardi, concernant l’effet « des averses intensives et des inondations extrêmes » dans la région. Le texte précise notamment que « le Tchad est l’état le plus affecté, avec 246 883 individus impactés par les inondations en l’espace de seulement quelques semaines ». L’office a demandé une « intervention d’urgence et un financement adéquat » pour répondre à la « crise environnementale ».