Bertrand Verdier, un homme de 75 ans, est un fervent collectionneur du quotidien Le Monde, ayant amassé des copies de chaque édition depuis 1966. Sa collection, rangée par année, s’étend à travers sa grande maison dans le quartier des Chalets à Toulouse, avec chaque pile de papiers mesurant entre 1 et 1,50 mètre lorsqu’elle est pliée en deux. La hauteur fluctue en fonction de la taille et du poids du papier, qui ont varié au fil du temps. La coloration jaunâtre de ces piles dépend non seulement de leur âge, mais également de la qualité du papier utilisé à l’époque.
Tout comme le journal qu’il affectionne tant, Bertrand est connu pour être rigoureux et sérieux. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1966, il est devenu un lecteur assidu du journal. Grâce à la vie relativement simple qu’il menait à l’époque, il disposait des moyens pour acheter le journal chaque jour. Bertrand et sa famille, qui vivent dans leur actuelle demeure depuis 1981, prévoient de rénover leur maison et de déménager la précieuse collection dans l’ancienne maison de ses beaux-parents dans l’Hérault.
Autrefois étudiant en mathématiques supérieures, le jeune homme était également un hurluberlu de la presse écrite qui recevait ses copies du journal Le Monde par avion et les distribuait le jour de leur publication. Son itinéraire quotidien débutait à la cantine universitaire de l’Arsenal. Avec le temps, Bertrand Verdier s’est mis en accord avec des vendeurs de journaux pour qu’ils conservent pour lui les éditions du jour pendant ses congés.
La fin des années 2000 a été marquée par la crise des Nouvelles Messageries de la presse parisienne, ce qui a mis fin à son engagement quotidien qui était d’acheter son journal pour soutenir les points de vente de presse. « Nous avons passé de nombreux jours à ne pas recevoir le journal. J’ai donc souscrit un abonnement », partage t-il.
Bertrand Verdier, comme de nombreux lecteurs, n’avait pas forcément le temps de lire tous les articles qui l’intéressait et accumulait les journaux en se promettant de les lire plus tard, ce qui ne se concrétisait jamais. Cependant, contrairement aux autres qui finiraient par se débarrasser des journaux, il a commencé une collection qui a rapidement rempli les sous-sols et le local chaudière de la maison familiale. Il semble que le sol était fertile pour ce collectionneur passionné car il collectionne aussi livres, DVD, bandes dessinées, objets en argent et figurines de soldats.
Pour lire la suite de cet article, il faut être abonné. Il reste 59,97% de l’article à lire.
Laisser un commentaire