×
google news

« Bataille juridique du collège Avicenne à Nice »

Le tribunal administratif de Nice a récemment refusé l’appel du collège Avicenne pour un transfert sous un contrat associé à l’Etat, invoquant une absence d’urgence. Le collège musulman indépendant cherchait à contester le refus préalable du préfet des Alpes-Maritimes d’adopter un contrat pour l’année scolaire 2024. Par conséquent, l’école devra patienter jusqu’à ce que le tribunal statue définitivement sur l’appel introduit par son avocat, Me Sefen Guez Guez, contre la décision préfectorale en date du 8 juillet.

Le rejet du tribunal représente une autre étape de la lutte judiciaire qui dure depuis le début de 2024 entre le collège indépendant, qui avait en charge 99 élèves de la 6e à la 3e en 2023-2024, et la préfecture des Alpes-Maritimes. La préfecture, sous le préfet Hugues Moutouh, avait ordonné une fermeture de l’institution en mars 2024, évoquant des financements troubles et des irrégularités financières en contravention avec la loi contre le « séparatisme » de 2021. Cependant, en juillet, le tribunal administratif de Nice a annulé cette décision, jugeant que ces irrégularités n’avaient pas de fondement suffisant pour justifier une fermeture définitive de l’établissement.

Le collège unique de confession musulmane au sein du département a été pris au dépourvu par la décision de fermeture. Cela fait plusieurs années qu’il tente d’obtenir un contrat d’association avec l’État. Ce contrat lui conférerait des fonds publics significatifs, puisque l’État assumerait les rémunérations des enseignants et les autorités locales prendraient en charge les coûts opérationnels des classes, dans le même esprit qu’une école publique.

De plus, ce contrat permettrait de considérer le contrôle continu pour l’obtention du brevet en 3e, alors qu’à présent, les étudiants valident leur diplôme uniquement sur la base des examens finaux. Il éliminerait également la nécessité pour les élèves de passer un examen pour intégrer une école publique.

Inauguré en septembre 2015, l’établissement est éligible à demander le passage sous contrat depuis sa cinquième année d’existence. Depuis décembre 2019, il a formulé cinq demandes, toutes rejetées. En 2022, Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes de l’époque, a justifié le rejet de la demande de passage sous contrat de décembre 2021, basé sur un rapport d’inspection de janvier 2022.

Cet article n’est pas intégralement accessible, 71.15% du contenu restant est réservé aux abonnés.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Lire aussi

example 44
Actualité

Grégory Delaplace : morts débordent cadres funéraires

1 novembre 2024
Dans son ouvrage récent titré "La Voix des fantômes. Quand débordent les morts" (Seuil, 2024), l'anthropologue Grégory Delaplace s'interroge sur la nature des entités que deviennent les défunts dans l'interaction…
example 42
Actualité

Présidentielle 2024 : sondages et questions

1 novembre 2024
"Le Monde offre une couverture en direct de la compétition présidentielle américaine, où les sondages indiquent une lutte acharnée entre Donald Trump et Kamala Harris. - L'actualité la plus récente.…
example 39
Actualité

COP16 biodiversité : fin prometteuse

1 novembre 2024
Contradictant les prévisions sur une extension des pourparlers à Cali, en Colombie, samedi, Susana Muhamad, présidente de la 16e conférence de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique…
example 38
Actualité

Œuf mimosa et blettes lacto

1 novembre 2024
Utilisez cette liste d'ingrédients pour préparer un repas pour quatre personnes. Pour préparer les côtes de blette, vous aurez besoin de : 1,2 kg de blettes, 200 g de carottes,…