Au 14 août, le ministère de l’Agriculture français a confirmé 41 cas d’une nouvelle souche de la fièvre catarrhale ovine (FCO), également connue sous le nom de « maladie de la langue bleue », dans six départements du nord de la France, dont l’Aisne, les Ardennes, la Marne, la Moselle, le Nord et l’Oise.
Des restrictions sur les mouvements de bovins, de chèvres et de moutons ont été mises en place dans une zone « régulée » de 150 km autour des cas confirmés, qui s’étend actuellement à trente départements, afin de tenter de ralentir la propagation du virus.
Découvert pour la première fois en Europe aux Pays-Bas en septembre 2023, le nouveau sérotype 3 de ce virus, qui ne peut pas être transmis à l’homme, a depuis été détecté en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni. Les premiers cas français ont été confirmés au début du mois d’août, tout comme au Luxembourg et au Danemark. La maladie se propage actuellement plus rapidement dans plusieurs pays, les Pays-Bas ayant signalé par exemple une augmentation de 900 cas depuis lundi, pour un total de 3 807.
La FCO se caractérise par de la fièvre, des problèmes respiratoires, une langue pendante, une perte de petits lors de la gestation et parfois le décès d’animaux. Sa découverte n’implique pas l’abattage du bétail, contrairement à la grippe aviaire. Non seulement elle affecte les moutons, mais elle provoque aussi une mortalité très faible chez les bovins et les chèvres. Une campagne de vaccination a commencé cette semaine dans le nord de la France, car des vaccins sont disponibles.
Depuis de nombreuses années, l’Europe doit faire face à différents sérotypes de la maladie, pour lesquels des vaccins existent, mais qui ne sont pas toujours à disposition ou utilisés par les éleveurs. La France, en particulier, lutte depuis longtemps contre les sérotypes 4 et 8 de la FCO, qui ont récemment engendré la mort de milliers de moutons dans le sud du pays.