Le président de la Corée du Sud a avancé, le 15 août, l’idée de former un nouveau « groupe de travail intercoréen ». Ce dernier serait dédié à l’atténuation des frictions existantes entre le Nord et le Sud. En plus de se concentrer sur l’assouplissement des tensions, ce groupe pourrait également explorer des possibilités de coopération économique, d’interactions sociales et culturelles et de réponses aux crises environnementales, selon les déclarations du président.
Dans un discours prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la fin de la colonisation japonaise en 1945, M. Yoon a mentionné que tant que la partition reste, leur libération sera toujours inachevée. Il a insisté sur l’importance d’étendre les libertés dont jouit le Sud à la Corée du Nord où les habitants subissent des restrictions de libertés ainsi que de la pauvreté et de la famine.
Cependant, la suggestion de M. Yoon a peu de chances de faire des vagues, étant donné l’état actuellement précaire des relations entre les deux Corées. Kim Jong-un, le leader du Nord, a décidé de mettre fin à tout espoir de réunification en janvier 2024 et a aboli toutes les institutions responsables des relations avec Séoul, en désignant la Corée du Sud comme son « ennemi principal ».
En 2020, le bureau de liaison intercoréen a été détruit. Et depuis le mois de mai, le Nord envoie des milliers de déchets transportés par des ballons vers le Sud. Ces actions ont contraint Séoul à renouveler sa campagne de propagande par haut-parleur à la frontière et à annuler un accord établi en 2018 visant à empêcher les affrontements entre les deux armées.
Entre 2018 et 2020, pendant une phase d’apaisement entre les deux adversaires, un Bureau de liaison intercoréen fut établi à Kaesong, au nord de la Corée, non loin de la frontière avec le sud. Ce bureau a abrité de multiples réunions entre les hauts dirigeants des deux nations, jusqu’à sa destruction par Pyongyang en juin 2020. Bien qu’il existe des lignes de communication téléphoniques entre le nord et le sud, les appels sudistes sont ignorés par le Nord depuis avril 2023.
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