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15 août 2024 14 h 11 min

Premier foyer de fièvre ovine détecté

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L’expansion du sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-BTV-3) persiste dans les régions du nord et de l’est de la France. Suite à une propagation dans Nord, Aisne, Ardennes et Moselle récemment, la maladie a été identifiée dans une ferme ovine de Marne, selon une déclaration de la préfecture le 15 août. C’était la première détection dans ce département, a précisé la préfecture.

La veille, la préfecture de Moselle avait annoncé l’existence de deux foyers de la maladie, certifiés par le laboratoire national de référence (Anses), dans deux fermes ovines localisées dans l’arrondissement de Thionville.

Le foyer de Marne porte à six le total des foyers confirmés en France, faisant craindre une flambée d’épizootie (l’équivalent d’une épidémie chez l’homme) à grande échelle qui inquiète les agriculteurs français. Cette infection, qui a été identifiée la première fois en Belgique en octobre 2023 et qui se propage actuellement en Europe, est un sérotype inconnu jusqu’ici en France et est plus agressif que les précédents. Aux Pays-Bas, 2 909 foyers ont été comptabilisés le lundi et en Allemagne, 1 885 foyers du nouveau sérotype 3 avaient été recensés au 8 août.

La fièvre catarrhale ovine, non transmissible à l’homme, provoque de la fièvre, des problèmes respiratoires, une langue pendante et la perte du foetus chez les animaux gestants, parfois suivie de la mort, mais cela varie en fonction des fermes. Contrairement à la grippe aviaire, sa détection n’exige pas l’abattage des animaux.

Afin de contrôler cette diffusion, la France a établi une zone régulée le 2 août, qui englobe un rayon de 150 kilomètres autour des premiers foyers signalés en Belgique, ainsi que des nouveaux foyers détectés sur le territoire français. Le département de la Marne est également affecté, selon un communiqué de la préfecture. De plus, le 12 août, le ministère de l’agriculture a initié une campagne de « vaccination volontaire ciblée », selon le préfet, qui a souligné que les « éleveurs dans la zone réglementée (y compris les éleveurs de la Marne) sont éligibles ».