L’empoisonné parcours judiciaire de Kim Dotcom a connu un développement important. Le ministre néo-zélandais de la justice, Paul Goldsmith, a révélé le jeudi 15 août, par un communiqué transmis à Reuters, qu’il avait autorisé l’extradition du créateur de Megaupload. « Après avoir minutieusement étudié tous les éléments, j’ai conclu que M. Dotcom devait être renvoyé aux Etats-Unis pour être jugé », a-t-il indiqué, précisant qu’il accordait à Dotcom « un délai court » pour consulter son équipe juridique.
Kim Dotcom, née Kim Schmitz, avait réagi à cette décision deux jours avant sur la plateforme X : « La docile colonie du Pacifique Sud a décidé de m’extrader, à cause de ce que les utilisateurs ont librement déposé sur Megaupload, et que les détenteurs de droits pouvaient supprimer instantanément sans explication nécessaire. Mais personne n’en a cure. C’est cela la justice aujourd’hui. ». Il avait également exprimé son intention d’interjeter appel de cette décision dans un autre message.
Originaire d’Allemagne et résidant en Nouvelle-Zélande depuis 2010, Kim Dotcom a introduit Megaupload en 2005. Le site web offrait un moyen pour les utilisateurs d’héberger et de partager du contenu. En un seul clic, les utilisateurs pouvaient télécharger de gros fichiers, et la plateforme a été largement utilisée pour l’acquisition illégale de films, séries télévisées et albums, au grand dam des détenteurs de droits. Et ce, au point de figurer parmi les sites les plus visités dans le monde.
Kim Dotcom a été mis aux arrêts en 2012 suite à des accusations de racket, blanchiment d’argent et infraction de droits d’auteurs après un raid spectaculaire chez lui à Auckland par le FBI, dans la foulée de la fermeture de Megaupload. Kim Dotcom se défend depuis lors contre l’expulsion que demandent les USA.
Les Etats-Unis estiment que Dotcom est responsable de pertes subies par des studios de films et maisons de disques à hauteur de plus de 500 millions de dollars, pour avoir incité les utilisateurs à payer pour partager et télécharger du contenu protégé par des droits d’auteur, générant ainsi environ 175 millions de dollars pour Megaupload. Kim Dotcom soutient qu’il ne peut pas être tenu responsable de ce que les utilisateurs ont mis en ligne sur sa plateforme.
En 2012, deux autres cadres de Megaupload, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk, arrêtés eux aussi, ont respectivement écopé de trente et un et trente mois de prison l’année dernière, après avoir conclu un accord pour éviter l’extradition. Un troisième, Finn Batato est décédé d’un cancer en 2022 en Nouvelle-Zélande.
Une tentative d'effraction peut laisser les propriétaires vulnérables et anxieux. Savoir comment réagir immédiatement après un tel événement est crucial pour sécuriser votre espace et aider à l'enquête.