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15 août 2024 0 h 11 min

Incendies mondiaux amplifiés par le climat

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Durant l’été, des incendies continuent de faire des dégâts en divers points du monde, dont la Grèce, Mayotte, l’Algérie, et les États-Unis. Le mercredi 14 août, un rapport sur la saison précédente des feux a été publié, soulignant l’importance des émissions de CO2 générées par les incendies extrêmement intenses survenus au Canada, en Amazonie et en Grèce. Ces incendies contribuent au réchauffement climatique et leur probabilité d’occurrence est augmentée par le déséquilibre climatique.

La première édition du « States of Wildfires », publiée par l’Université d’East Anglia et d’autres institutions britanniques dans le journal Earth System Science Data, a pour vocation d’être mise à jour annuellement. Selon Matthew Jones, le principal auteur, ce rapport vise à fournir une analyse globale des événements extrêmes, leurs causes, l’impact du changement climatique sur leur fréquence, et le risque de leur répétition d’ici 2100. Ce rapport vise également à aider à une meilleur réactivité dans la proposition de solutions aux décideurs politiques lors des incendies.

De mars 2023 à février 2024, les feux de forêt ont été responsables de l’émission de 8,6 milliards de tonnes de CO2, ce qui représente une hausse de 16% par rapport à la moyenne des vingt dernières années. Cette augmentation est principalement due aux incendies exceptionnels qui ont dévasté le Canada, qui ont à eux seuls généré un quart des émissions totales. Par contre, le fait que les savanes africaines aient été moins touchées par les feux que par le passé a contribué à éviter des émissions records à l’échelle mondiale.

Lors de la saison 2023-2024, certains « points critiques » ont été particulièrement notoires, notamment une certaine zone de l’Amazonie en Amérique latine, mais aussi l’Hawaï, le Chili et la Grèce. Ces régions ont vu leur population affectée par la mort de nombreux individus et l’évacuation de plusieurs centaines de milliers de personnes. De plus, de nombreuses habitations et infrastructures ont été détruites, et des écosystèmes ainsi que des puits de carbone ont été annihilés. Ces incidents auront des conséquences à long terme sur la santé humaine, du fait de la dégradation de la qualité de l’air.

Chaleur intense et sécheresse

Selon les dires de Matthew Jones, du centre Tyndall pour les recherches sur le changement climatique de l’Université d’East Anglia, ce qui s’est produit au Canada donne un nouvel avertissement concernant l’évolution des tendances des incendies ces vingt dernières années. Si les incendies ont toujours été partiellement un processus naturel, ils sont maintenant plus nombreux et affectent des surfaces de plus en plus grandes. De fait, ils sont plus destructeurs et engendrent davantage d’émissions, ce qui est étroitement lié au réchauffement climatique.

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