Dans le village de Saïx, situé dans le département du Tarn, un espace dédié à la contestation légitime contre le projet d’autoroute A69 a été incendié dans la nuit de lundi à mardi. À la suite de cet incident, le procureur de Castres a initié une enquête le mardi 13 août, d’après diverses sources de presse locale.
La procureure générale, Elodie Buguel, a annoncé à l’Agence France-Presse qu’une enquête était en cours à propos de dégâts causés par un incendie. Les activistes, qui cherchent à entraver la construction de la future autoroute reliant Toulouse à Castres, prétendent quant à eux avoir été la cible d’une tentative de meurtre et d’un incendie imprudent.
Les manifestants ont signalé dans une publication qu’ils avaient été attaqués par trois individus, dont l’un aurait menacé un militant avec un objet qui semblait être un couteau, avant d’arroser une seconde personne, une tente et un véhicule avec de l’essence, et de mettre le feu à des literies.
Alors qu’une enquête est en cours, Elodie Buguel a indiqué, sous réserve des détails qui pourraient émerger des auditions en cours, qu’il n’a pas été question d’une attaque à l’arme blanche. Le procès-verbal initial a été dressé sur le lieu de l’incident et l’enquête se poursuit, selon La Dépêche.
De nombreux représentants politiques locaux et régionaux soutiennent la mise en place de l’autoroute A69. Néanmoins, des défenseurs de l’environnement et des experts critiquent la sacrification de zones humides, de terres agricoles, d’arbres, d’écosystèmes et de réserves d’eau souterraines.
Un rassemblement interdit en début juin a attiré entre 6 000 et 7 000 dissidents, grâce à la mobilisation des collectifs locaux et des Soulevements de la Terre. Malheureusement, cette manifestation a été marquée par des conflits avec les autorités de police.