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15 août 2024 9 h 09 min

Google confirme piratage Trump-Harris d’Iran

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Google a confirmé le mercredi 14 août qu’un collectif de hackers lié à l’Iran, dénommé APT42, menait des attaques contre les campagnes de Donald Trump et Kamala Harris. Entre mai et juin, APT42 a ciblé les comptes de courrier personnel de douze individus associés à l’ancien président Donald Trump et au président Joe Biden, y compris des fonctionnaires gouvernementaux présents et passés, ainsi que des individus liés à leurs campagnes. Ceci a été rapporté par une équipe de Google spécialisée dans l’analyse des menaces cybernétiques, sur leur blog. Ils ont également bloqué plusieurs tentatives de connexion d’APT42 à ces comptes.

Cependant, les attaques se poursuivent. Les spécialistes en sécurité informatique chez Google ont notifié que l’APT42 continue d’essayer de compromettre les comptes personnels des personnes liées à Donald Trump, Joe Biden et Kamala Harris. Selon ces mêmes experts, les pirates emploient des méthodes connues, comme le fait de se faire passer pour des journalistes avant d’envoyer des emails de phishing contenant des faux liens pour accéder aux emails des personnes trompées.

Google a lié le groupe APT42 aux Gardiens de la révolution islamique, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran. Le géant du web basé en Californie a également révélé que des attaques ont été menées contre des utilisateurs influents en Israël et aux E.-U., dont des dirigeants gouvernementaux, des diplomates et des chercheurs.

L’equipe de Kamala Harris, candidate démocrate à la présidence des États-Unis, a révélé mardi qu’elle avait été visée par des cybercriminels étrangers. Cela fait suite à un avertissement des États-Unis à l’Iran concernant les potentielles répercussions d’une ingérence dans les élections américaines. Cette mise en garde a été donnée après que l’équipe de Donald Trump a accusé des « sources étrangères » de piratage.

Lors de leurs communications le samedi, l’équipe de Trump a laissé entendre que l’Iran serait responsable du piratage qui avait conduit à l’envoi de communications internes et d’un dossier sur James David Vance, le co-candidat de l’ex-président, à des journalistes. Microsoft avait dévoilé un rapport le vendredi précédent, révélant que l’Iran intensifiait ses tentatives de perturber les élections américaines du 5 novembre, en utilisant de fausses plateformes d’information, des cyber-attaques et des piratages.

En 2016, Donald Trump, alors en lice pour la présidence contre Hillary Clinton, avait fait l’objet de critiques pour avoir incité la Russie à pirater les e-mails de Clinton à la recherche de ceux qui avaient été effacés. Les services de renseignement américains avaient déterminé que l’élection avait été manipulée en faveur de Trump par la Russie, ce que le candidat républicain a nié.