La Cour constitutionnelle de Thaïlande a récemment destitué le premier ministre Srettha Thavisin par un vote de cinq contre quatre, le 14 août. Thavisin, qui a été accusé de violation des réglementations éthiques de la Constitution en nommant un ministre condamné à la prison en 2008, a accepté la décision avec respect. Lors d’une déclaration aux médias à Bangkok, il a exprimé qu’il s’était efforcé de gouverner avec honnêteté tout au long de son année de mandat.
Cette destitution intervient une semaine après la dissolution du principal parti d’opposition et la mise à l’écart pour dix ans de son dirigeant, Pita Limjaroenrat, par les mêmes juges. Selon l’ONU, le gouvernement américain et divers groupes de défense des droits humains, cette décision a entravé la progression des libertés démocratiques en Thaïlande.
Thavisin, un promoteur immobilier qui a fait ses débuts en politique l’année dernière, a soutenu le mariage entre personnes de même sexe, qui a été approuvé en juin suite à de longues années de luttes de la communauté LGBT+. Cependant, ses politiques ne sont pas bien accueillies par la majorité des Thaïlandais, selon un sondage effectué en juin. Ses propositions de décriminalisation du cannabis et de distribution de 10 000 bahts (équivalant à 250 euros) à plus de 40 millions de Thaïlandais ont généré des controverses au sein du pays et de sa coalition.
Le parti Pheu Thai, qui est à la tête de la coalition actuelle et bénéficie d’une majorité significative au Parlement, est désormais chargé de chercher un remplaçant pour Thavisin. Le nom de Paetongtarn Shinawatra, la fille de l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra qui a retourné d’exil en août 2023, est fréquemment évoqué pour le poste.
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