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14 août 2024 7 h 09 min

« Jim, Alien, Golo, Darkness, Mélancolie »

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Ce week-end, un spectacle cinématographique à ne pas manquer comprend le dernier film des frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu qui promet de secouer nos émotions, ainsi qu’un autre épisode effrayant de la série Alien, un voyage entre deux amis de Marseille à Grigny, une plongée dans la guerre des gangs à Kowloon à Hongkong et un récit émouvant d’une femme au cœur brisé suite à la mort de son amoureux.

Une petit bijou de cinéma, « Le Roman de Jim », met en scène les frères Larrieu naviguant les eaux mélodramatiques du Jura. Le cinéma mélodramatique, tel qu’ils le présentent, n’est pas nécessairement grandioloquent ou, extravagant. Ils nous démontrent qu’une approche plus subtile et modérée peut s’avérer tout aussi émouvante, si ce n’est plus.

Le film suit le parcours d’Aymeric (Karim Leklou), un résident de Saint-Claude dans le Haut-Jura, du final des années quatre-vingt-dix jusqu’à nos jours, parcourant près de trois décennies depuis une jeunesse imprévisible jusqu’à l’âge adulte. Aymeric, un homme typique mais de plusieurs atouts, se laisse souvent emporter par la vie, y compris un cambriolage commis dans sa jeunesse qui le conduit en prison. À sa libération, le destin le met sur la route de Florence (Laetitia Dosch), une ancienne compagnon de travail un peu excentrique et enceinte de six mois, avec qui il entame une relation amoureuse qui le remet sur les rails.

Dans un contexte rural, une infirmière basée à Oyonnax (Ain) et son compagnon, un ouvrier temporaire, fondent une famille. Aymeric, le compagnon, assume le rôle de père pour l’enfant d’un autre avec une affection et un engagement total. Les années passent avec l’enfant, Jim, et une relation unique et intense se développe entre lui et son père adoptif. Tout bascule, cependant, lorsque le père biologique, Christophe, réapparait et commence doucement mais sûrement à reprendre sa place dans la vie de Florence. Aymeric se retrouve progressivement rejeté de la famille qu’il a créée.

Les cinéastes Larrieu partagent une représentation du monde provincial sans clichés, se concentrant sur la simplicité des gens ordinaires qui tentent de s’en sortir dans la vie. Leur approche cherche à montrer la beauté unique de la vie quotidienne. On n’a pas eu l’occasion de voir une telle affection pour les personnages dans le cinéma français depuis longtemps. Vous pouvez lire la suite de cet article si vous êtes abonné, il reste 70,22% à découvrir.