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« Choix du premier ministre: personnalité politique respectée »

La magie des Jeux Olympiques a captivé la France et son peuple, leur insufflant une énergie, un talent et une créativité hors normes. Ces ressources pourraient s’avérer précieuses alors que nous nous apprêtons à naviguer à travers une crise politique. La clé pour surmonter cette crise est d’en avoir une bonne compréhension.

La situation est extrêmement fragile. Toutefois, il serait erroné d’espérer simplement l’ignorer en attendant une élection présidentielle anticipée. Le fait de croire que cette crise est issue uniquement de la décision de dissoudre l’Assemblée nationale serait une grave erreur. Bien sûr, cette décision n’a en rien amélioré la situation, mais le problème existait bien avant. Il provient de l’inabilité d’un système électoral bipolaire à s’adapter à une tripartition politique, problème qui peut uniquement être résolu par une logique de compromis, impossible à réaliser avec l’hyper-présidentialisation actuelle.

Par conséquent, le choix du futur premier ministre pour dénouer cette impasse est crucial. Sa couleur politique importe moins que ses engagements. Il devra prendre trois engagements envers la représentation nationale entière, engagements qui pourraient convaincre une majorité de députés à ne pas le révoquer.

Le système de proportionnelle pourrait être bénéfique.

Il faut comprendre que le rôle actuel du Premier ministre à Matignon n’est pas une simple formalité en attendant les prochaines élections, mais une chance sérieuse d’apporter des solutions à certaines crises. Il est important de noter qu’une élection anticipée pourrait suivre si de nouvelles élections se tiennent dans une année. Ceci peut se produire soit parce que les élections ne changeront pas les équilibres entre les blocs, soit en cas de victoire du Rassemblement national (RN) en 2025, le RN peut exiger des élections présidentielles pour clarifier la situation politique. Cela montre que à part Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, les autres acteurs politiques n’ont pas grand intérêt à déclencher une crise.

Pour cette raison, le nouveau Premier ministre doit s’engager de deux manières. Tout d’abord, il doit déclarer qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. En assumant cet engagement, les forces politiques, à l’exception du RN et de La France insoumise (LFI), trouveront avantage à ne pas le renverser plutôt qu’à le soutenir.

Ensuite, le Premier ministre devra faire approuver une nouvelle loi sur le vote proportionnel. Il est vrai qu’une estimation des résultats de 2024 sur une base proportionnelle ne changerait pas la balance des forces. Cela renforcerait probablement la représentation du RN, ce qui est logiquement plausible.

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