Asimina Raikou, une résidente de Marathon, raconte comment elle et sa famille ont dû fuir rapidement lorsque le ciel s’est assombri avec un nuage gris épais et l’air est devenu suffocant. L’incendie, qui a éclaté le dimanche 11 août près de cette ville historique à 40 km au nord-est d’Athènes, coïncidait avec la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques à Paris, où de nombreux hommages à l’histoire grecque ont été rendus.
Les flammes se sont rapidement propagées le lundi, provoquant l’évacuation de plusieurs villes et villages, y compris des zones suburbaines près d’Athènes comme Chalandri, qui abrite plus de 70 000 personnes. L’Acropole et la capitale grecque ont également été enveloppées de fumée. De nombreuses maisons, entreprises et véhicules ont été dévorés par les flammes.
Une femme a été retrouvée morte à Vrilissia, la seule victime connue à ce jour. Près de 80 personnes ont dû être hospitalisées à cause de problèmes respiratoires.
Les SMS d’alerte de la protection civile, signalant un feu de forêt à proximité, ont retentit dimanche et lundi avec une sonnerie aigu. Cependant, Asimina, une tenancière de bar de plage, n’a pas eu besoin d’attendre ces alertes; elle est déjà bien informée sur les incendies. Elle a subi un traumatisme important lors du feu de 2018 qui a englouti la station balnéaire voisine de Mati, faisant 104 victimes. Asimina, dans sa quarantaine, admet que cette expérience a été douloureuse. Elle explique qu’avant, les gens hésitaient à abandonner leurs maisons et entreprises, malgré cela représentant l’investissement de toute une vie. Mais maintenant, les tragédies qu’ils ont vécues et les pertes qu’ils ont subi parmi leurs connaissances et clients sont des rappels trop vifs pour prendre le risque de rester.
Pour accueillir les milliers de déplacés, le stade olympique OAKA au nord d’Athènes a été ouvert par les autorités grecques, et certains hôteliers ont fourni des logements d’urgence. Néanmoins, Asimina a préféré se réfugier chez des amis à Athènes. Elle exprime sa peur quant à l’avenir, en se demandant comment vivre dans une région qui est à chaque été menacée par des feux. Elle constate une sensation de déjà-vu. De plus, elle ressent une grande colère et déception envers les autorités, se demandant pourquoi elles laissent une telle tragédie se répéter. Elle questionne également pourquoi les municipalités ne prennent pas les mesures nécessaires comme le nettoyage adéquats des terrains, la collecte des brindilles et la création de zones anti-incendie.
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