Catégories: Actualité
|
13 août 2024 10 h 06 min

Sun City: Palace Baroque Sud-Africain

Partager

Découvrez les nouveautés en matière de séries du Monde Afrique ici. Charmant et sophistiqué dans tous les sens du terme, François du Toit s’enchante à l’idée de sa proposition. Pour décrire l’agencement du palace Sun City, il suggère : « C’est du baroque-roman-renaissance africain », partage-t-il finalement avec un sourire, inclinant légèrement son corps svelte comme pour partager un secret. En réalité, l’établissement où ce descendant des Huguenots français exerce ses talents est tout simplement unique en son genre.

L’entrée est centrée autour d’une fontaine majestueuse, embelli par des guépards de bronze chassant un troupeau d’antilopes. Le rond-point est constamment encombré par des 4×4 et des berlines de dernière génération. Le visiteur, accueilli par un garde vêtu d’une cape imitant le pelage d’un léopard, est conduit vers l’hôtel par des colonnes décorées comme des pattes d’éléphant.

Une coupole gigantesque orne le plafond à quinze mètres du sol, illustrant des scènes de la savane. « Peinte à la main, comme la Chapelle Sixtine, » chuchote notre guide avant de descendre un escalier massif qui mène à la salle du petit déjeuner. Un dimanche matin, les hôtes patientent devant le pianiste en attentant d’être dirigés vers leur table, dont les chaises portent des têtes de lions rugissant.

Nina Moualeu, qui a visité de Johannesburg pour le week-end avec ses deux filles, s’émerveille: « C’est un lieu sans pareil. On se croirait dans un film. Ça me fait penser à Zamunda, ce pays africain fictif dans Un prince à New York, avec Eddy Murphy [l’acteur y joue le rôle d’un héritier d’un royaume extrêmement riche]. C’est exactement ce que je ressens : l’atmosphère, la décadence… »
Une civilisation perdue.

A environ 120 minutes en voiture de Johannesburg, le cœur économique de l’Afrique du Sud, se trouve Sun City. Cette station gigantesque englobe un casino, un terrain de golf, quatre hôtels supplémentaires et même une plage artificielle, se présentant comme une apparition dans le désert. Pour y arriver, il faut traverser une zone demi-aride émaillée d’sites miniers aux silhouettes métalliques fantasmales, caractéristiques de cette région du Nord-Ouest riche en diamants, en or et en platine. En approchant, les panneaux routiers annoncent la prétendue « ville ensoleillée ». Une fois sur place, le décor change complètement: une jungle créée artificiellement, traversée de cours d’eau et de cascades.

Ses origines mythiques ont été créées lors de la construction de l’hôtel de luxe entre 1990 et 1992, avec l’histoire gravée sur une plaque implantée dans la végétation environnante, artificiellement usée par l’érosion. Le « Palais de la Cité Perdue », c’est son nom officiel, qui ressemble à un temple sorti d’un film d’Indiana Jones, aurait été érigé sur les vestiges d’une ancienne civilisation africaine florissante, disparue « il y a bien longtemps » suite à une série de catastrophes naturelles.

Il reste 47,65% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.