Depuis le début de 2024, le nombre de cas de fièvre catarrhale ovine (FCO), également appelée « maladie de la langue bleue » en Allemagne, a connu une forte augmentation, passant de 23 foyers en 2023 à 1 885 avec le sérotype 3 (FCO-BTV-3). Cette propagation rapide a été enregistrée par le Friedrich-Loeffler-Institut (FLI), le plus grand institut de recherche sur la santé des animaux en Allemagne, qui relève du ministère de l’agriculture. Ce trouble, qui affecte les animaux sensibles, a commencé à se propager fortement en juillet, comme l’a déclaré une porte-parole du FLI à l’Agence France-Presse. Le FLI a précisé que cette affection n’est pas transmissible à l’homme, mais n’a pas encore été en mesure de fournir des informations précises sur le taux de mortalité dans les troupeaux. Ces données ne seront probablement disponibles qu’à la fin de l’année. Le premier cas de FCO de sérotype 3 a été détecté le 12 octobre 2023 en Allemagne. Depuis lors, de nouveaux foyers sont apparus, principalement dans l’ouest du pays, en Rhénanie du Nord-Westphalie, Rhénanie-Palatinat, Hesse et Basse-Saxe, et commencent maintenant à toucher le nord du pays. En France, le premier cas de FCO-BTV-3 a été confirmé le 5 août par les autorités sanitaires dans une ferme ovine à la frontière belge. Ces souches sont considérées comme plus violentes.
En juin, l’Allemagne a instauré une ordonnance d’urgence visant l’usage temporaire de trois sortes de vaccins contre le virus BTV-3 dans les zones touchées par l’épizootie, l’équivalent animal d’une épidémie. Cette décision a été prise dans l’attente de l’autorisation européenne avec espoir qu’elle survienne durant l’automne, comme l’a déclaré le ministère de l’Agriculture.
La fièvre catarrhale ovine, une affection virale transmise par le moucheron aux moutons, bœufs et chèvres, connaît une hausse significative depuis 2023. L’Allemagne, ainsi que la Belgique, les Pays-Bas et plus récemment la France, présentent maintenant le sérotype 3 de la maladie.
Cette dernière version est plus dangereuse que ses prédécesseurs. Outre les symptômes conventionnels comme la fièvre, des difficultés respiratoires, et la perte de bébés à naître, elle entraîne des symptômes extrêmement graves chez les moutons, pouvant être mortels. Bien que la détection de la maladie n’engendre pas une euthanasie systématique comme pour la grippe aviaire, les fermes touchées peuvent noter une forte diminution de leur production laitière.
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