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« Opérateurs de jeu sapent prévention addiction »

En France, les jeux de hasard connaissent une popularité croissante. Près de la moitié des Français jouent à des jeux d’argent, selon les statistiques de l’Autorité nationale des jeux (ANJ). Avec le déroulement principal de deux événements sportifs en 2024, l’Euro 2024 et les Jeux olympiques de Paris, on s’attend à ce que ce nombre augmente.

Les opérateurs de jeux cherchent à augmenter leurs revenus en intensifiant leur communication pour 2024, avec un budget marketing qui devrait excéder 600 millions d’euros. Une étude de Harris Interactive a révélé qu’un tiers des français qui ont regardé l’Euro prévoyaient de placer des paris.

Cependant, bien que les paris puissent ajouter de l’excitation aux événements sportifs, ils présentent un risque d’addiction et de dépendance. À cet égard, l’addiction aux paris sportifs peut être assimilée à celle d’autres produits légaux tels que le tabac ou l’alcool, mais c’est la seule addiction comportementale.

En dépit de la pression de l’autorité de régulation, les opérateurs ont introduit des instruments pour prévenir l’addiction : un logo « Interdit aux moins de 18 ans », un outil pour limiter les dépôts et les paris, et une option pour connaître son profil de joueur.

Cependant, dans la pratique, les opérateurs ont beaucoup de latitude pour choisir comment et où utiliser les messages de prévention, et comment présenter ces outils et options aux joueurs. L’absence d’un cadre réglementaire sur la formulation et la mise en œuvre des instruments de prévention pourrait rendre ces outils inefficaces pour les joueurs.

L’étude des sciences comportementales peut servir à éclairer les tactiques déployées par les organisateurs de jeux pour influencer les choix des participants. Par exemple, la fonction permettant aux joueurs d’établir une limite est supposée instaurer une forme d’engagement personnel. Des recherches ont démontré que cet engagement volontaire peut s’avérer fréquemment efficace.

Dans la pratique, certaines entreprises offrent des montants prédéfinis basés sur le profil du participant. Ces montants prédéfinis sont généralement élevés : par exemple, une mise hebdomadaire de 200 euros pour un joueur débutant. Cependant, plusieurs travaux scientifiques révèlent que ces paramètres prédéfinis sont rarement modifiés (un phénomène connu sous le nom de « biais du statu quo »). Comme l’indique une étude récente, proposer ou suggérer des limites prédéfinies déjà élevées n’est pas la stratégie la plus efficace pour éviter une prise de risque excessive.

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