Trois missiles ont été lancés par les forces militaires israéliennes sur l’école Al-Tabiyn, située dans le quartier Al-Daraj, le samedi 10 août à l’aube. Les personnes qui s’étaient réfugiées dans ce bâtiment suite à leur déplacement à Gaza n’ont pas survécu à l’attaque. Certains se retrouvaient dans la mosquée voisine pour la prière du matin, le Fajr, tandis que d’autres dormaient dans l’école bondée. L’état déplorable des cadavres, déchiquetés par l’explosion, rendait difficile l’établissement d’un bilan précis le lundi 12 août. On estimait le nombre de victimes à plus de quatre-vingts.
Après l’attaque, l’armée israélienne a présenté des arguments pour justifier ses actions alors que les condamnations internationales s’intensifiaient. Dans un premier temps, l’armée a déclaré avec une certaine prudence: « Selon plusieurs informations de renseignement, il est très probable que Ashraf Huda, le chef de la brigade des camps du Jihad islamique palestinien [organisation qui mène une lutte armée contre Israël] se trouvait dans le quartier général de l’école Al-Tabiyn qui a été ciblée. Cependant, il est incertain s’il a été blessé pendant l’attaque. »
Selon l’armée israélienne, dix-neuf membres du Hamas et de son allié, le Jihad Islamique Palestinien, dont certains sont des commandants, ont été identifiés dans une école et auraient été tués lors d’un enchaînement de frappes aériennes à l’aube. Au fil du temps, ils affirment que le Hamas a de plus en plus utilisé les établissements scolaires, même en présence de civils, comme bases militaires pour stocker des armements et lancer des actions terroristes.
Le bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme décrit cette action comme une politique d’attaques systématiques envers les écoles, avec au moins 21 institutions atteintes depuis le 4 juillet. Les frappes militaires sur ces lieux ont causé, d’après eux, le décès de multiples personnes, dont un grand nombre de femmes, d’enfants et des personnes âgées.
Philippe Lazzarini, le responsable de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a exprimé sa consternation sur les réseaux sociaux : « Une nouvelle journée d’horreur à Gaza, une nouvelle école touchée et des douzaines de morts palestiniens, incluant des femmes, des enfants et des aînés ». Il a souligné l’urgence d’arrêter ces atrocités, déplorant que l’intolérable devienne une nouvelle normalité. Pour lui, cette répétition conduit à l’érosion de notre humanité collective.
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