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12 août 2024 22 h 12 min

« Maduro au Venezuela demande action ferme »

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Le lundi 12 août, le procureur général du Venezuela a communiqué les chiffres concernant les incidents survenus après l’annonce controversée de la réélection de Nicolas Maduro à la présidence, lors du scrutin du 28 juillet. Il a évoqué 25 décès et 192 blessures. « Parmi les victimes, on compte 25 morts dont deux de nos gardes nationaux bolivariens, tout ceci s’est produit en l’espace de deux jours (…) du 29 au 30 juillet », a indiqué le procureur Tarek William Saab durant un conseil de défense et d’État. Il a par ailleurs fait mention de « 192 personnes blessées par des arme à feu, armes blanches, divers objets contondants et des engins inflammables ».

Notamment, le procureur a mis en cause l’opposition, affirmant que « tous ces morts peuvent être imputées aux groupes criminels manipulés par les ‘comanditos’ », appellation que les groupes de militants de l’opposition se donnent. Lors de cette réunion, le président vénézuélien a demandé, comme dirigeant du pays, « davantage de réactivité, d’efficacité et de fermeté dans la lutte contre la criminalité, la violence et les crimes haineux, j’appelle à un durcissement et une justice rigoureuse ».

« Rendez-vous le 17 »

Dimanche, la dirigeante de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, a appelé à une manifestation le samedi 17 août pour revendiquer la « victoire » de l’opposition lors de l’élection présidentielle. « Ce samedi 17 août, nous descendrons dans les rues du Venezuela et du monde (…) clamons ensemble notre victoire et demandons que le monde reconnaisse la vérité et notre souveraineté populaire », a-t-elle déclaré sur les réseaux sociaux. Mme Machado vit en cachette depuis une dizaine de jours.

L’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, qui a remplacé Mme Machado – déclarée non éligible par les autorités – a annoncé : « Nous sommes victorieux, le Venezuela a triomphé (…) Rendez-vous le 17. » Auparavant, il avait demandé à M. Maduro de « mettre un terme à la violence et à la persécution ».

Après l’élection, les manifestations spontanées ont été réprimées par les forces de sécurité, qui ne sont pas intervenues le 3 août lors d’un rassemblement de l’opposition à Caracas. Depuis lors, l’opposition n’a pas demandé à manifester.

Le 2 août, le Conseil national électoral (CNE) a confirmé la victoire de M. Maduro avec 52 % des suffrages, sans dévoiler le comptage exact des votes, ni les procès-verbaux des bureaux de vote, arguant qu’il a été victime d’un piratage informatique.

Selon l’opposition qui a publié les procès-verbaux obtenus grâce à ses scrutateurs – dont l’authenticité n’est pas reconnue par M. Maduro -, Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté l’élection avec 67 % des votes. L’opposition et de nombreux observateurs soutiennent que l’excuse d’un piratage informatique avancée par le CNE est une ruse du gouvernement pour éviter de publier les comptes électoraux.