Voici une mise à jour de la situation de la veille. Le 11 août, des centaines de Palestiniens quittent divers quartiers de Khan Younès, dans le sud de Gaza, en prévision de possibles opérations militaires israéliennes. La veille, une école a été la cible d’une attaque lors de laquelle 93 Palestiniens ont été tués, parmi lesquels se trouvaient des femmes et des enfants, selon la défense civile de Gaza.
L’armée israélienne envisage de chasser les militants du Hamas de Khan Younès, une ville qui a déjà été touchée par plusieurs campagnes militaires majeures. Face à cette situation, le Hamas a fait appel au Conseil de sécurité des Nations Unies pour demander une réunion d’urgence et mettre fin à ce qu’il appelle un « génocide » en cours.
Le matin du 11 août, après l’attaque mortelle contre une école, Israël a demandé aux civils de quitter la zone d’Al-Jalaa (nord), précédemment déclarée comme zone humanitaire. Cette demande a poussé les familles, souvent déjà déplacées à plusieurs reprises pendant plus de dix mois de guerre, à fuir à nouveau. L’armée a prétendu que le Hamas avait établi une « infrastructure terroriste » dans cette zone et qu’elle « se prépare à exécuter des opérations ».
Il arrive fréquemment que les forces israéliennes retournent dans des secteurs qu’elles avaient abandonnés à cause de l’émergence de groupes combattants palestiniens. De nouvelles frappes ont eu lieu sur Khan Younès ce dimanche.
Selon des photos de l’AFP, de nombreux Palestiniens ont convergé vers l’hôpital Nasser de la ville après une frappe, transportant des corps et des blessés dont les vêtements étaient tachés de sang. « Ce n’étaient que des civils qui étaient sur le marché lorsque le missile a frappé », témoigne Awad Barbakh, un témoin sur place.
Durant la nuit, divers domaines du centre et du nord du territoire palestinien assiégé ont été la cible d’attaques. Le Croissant-Rouge Palestinien rapporte que ces attaques ont entraîné la mort d’au moins deux individus.
Au Liban, trois personnes ont perdu la vie suite à des attaques israéliennes, dont deux militants du Hezbollah. Le ministère de la santé libanais a confirmé le décès de deux personnes causé par une attaque israélienne sur Taybeh, une localité située au sud du Liban, le dimanche. Une autre personne a succombé à ses blessures le dimanche suite à une attaque sur le village de Beit Lif, au sud, qui a eu lieu quelques jours auparavant. D’après une source proche du Hezbollah qui s’est confiée à l’Agence France-Presse, les victimes de Taybeh, positionnée près de la frontière israélienne, étaient des militants du groupe.
Il a été rapporté par l’Agence nationale d’information officielle qu’un « drone a lancé deux missiles sur Taybeh », sans pour autant donner plus d’informations. De son côté, l’armée israélienne a indiqué avoir « ciblé plusieurs installations militaires du Hezbollah » dans la région d’Adaïssé, à proximité de Taybeh.
Le Hezbollah, un puissant groupe chiite, a revendiqué plusieurs attaques le dimanche contre des positions militaires dans le nord d’Israël, y compris au moins deux utilisant des drones explosifs. Samedi, le Hezbollah a aussi déclaré avoir envoyé des drones équipés d’explosifs sur une base militaire du nord d’Israël. Cette action était une réponse à l’assassinat d’un dirigeant du Hamas la veille à Saïda, la principale ville du sud du Liban.
Dans une autre attaque armée en Cisjordanie, une personne a été tuée et une autre blessée.
Dimanche, dans le nord de la Cisjordanie, un territoire palestinien sous contrôle israélien, une attaque armée a coûté la vie à un jeune homme d’environ vingt ans et a laissé un autre blessé. Ce meurtre d’un civil israélien a été confirmé par l’armée du pays et le Magen David Adom, l’organisme israélien analogue à la Croix-Rouge. L’armée précise dans un communiqué que l’attaque a été menée par des terroristes tirant depuis un véhicule sur plusieurs voitures dans la zone. Des soldats sont actuellement à leur recherche, effectuant des blocages routiers et des fouilles intensives dans l’ensemble de la région.
La semaine prochaine, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, prévoit une visite en Russie à partir du 12 août pour se rencontrer avec le dirigeant russe, Vladimir Poutine. Il se rendra ensuite en Turquie pour discuter avec le président Recep Tayyip Erdogan. Abdel Hafiz Nofal, l’ambassadeur palestinien à Moscou, a révélé lors d’une interview avec l’agence de presse d’Etat russe TASS, que la situation à Gaza serait le thème principal de ces rencontres. « La Russie, étant un pays ami, peut nous aider face à nos défis. La situation chez nous est très compliquée et nous espérons que la Russie pourra nous soutenir », a-t-il déclaré.
Une visite prévue de longue date de Mahmoud Abbas en Russie au début du mois de novembre avait été reportée.
Enfin, un cessez-le-feu à Gaza est présenté par Olaf Scholz comme une étape cruciale vers la désescalade au Proche-Orient.
Dans une conversation téléphonique dimanche, le Chancelier allemand a déclaré au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qu’un cessez-le-feu à Gaza serait un « pas crucial » vers une désescalade au Moyen-Orient. C’est ce qu’a rapporté le porte-parole Wolfgang Büchner dans une déclaration. Olaf Scholz a également souligné que le moment était propice pour finaliser l’accord concernant la libération des otages et un cessez-le-feu, a ajouté le porte-parole.
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