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Texte original: / »Voici notre mise à jour sur la situation d’hier.
Le Hamas a condamné, le samedi 10 août, « l’attaque de l’école Al-Tabi’een au centre de Gaza », dont le nombre de victimes n’est pas encore confirmé. Cette frappe qui a eu lieu à l’aube, qui « a ciblé une école très fréquentée, où se trouvaient des personnes déplacées, pendant la prière du matin (…), constitue une escalade dangereuse », selon un communiqué du Hamas.
L’attaque a causé près de 80 décès selon les services médicaux cités par Associated Press, 93 morts selon la défense civile de Gaza. L’agence de presse officielle palestinienne cite, quant à elle, plus de 100 morts et plusieurs dizaines de blessés. L’Agence France-Presse (AFP) n’a pas pu vérifier de manière indépendante le bilan donné par la défense civile.
Dans une série de messages publiés sur X, l’armée israélienne a déclaré que « selon les renseignements israéliens, une vingtaine de militants du Hamas et du Jihad islamique, dont certains sont des commandants de haut rang, opéraient à partir du site frappé à l’école Al-Tabi’een », ajoutant que « la structure et la mosquée qui a été touchée à l’intérieur étaient utilisées comme installations militaires par le Hamas et le Jihad islamique », utilisées pour « exécuter des actes terroristes ». L’armée israélienne a critiqué les chiffres avancés par « le bureau d’information du gouvernement à Gaza qui sert de bras de communication du Hamas », ajoutant qu’ils « sont gonflés et ne correspondent pas aux informations disponibles au sein de l’armée israélienne ».
Un membre du Hamas a été tué au Liban »/
Un haut dirigeant du Hamas basé dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn El-Héloué au Liban a été assassiné dans une attaque aérienne israélienne, selon des informations transmises à l’Agence France-Presse (AFP) par une source de sécurité libanaise.
« L’attaque a ciblé un haut responsable de la sécurité du Hamas à partir du camp de réfugiés d’Aïn El-Héloué alors qu’il se trouvait dans sa voiture à Sidon », a déclaré la source anonyme. Cette ville est située à proximité du plus grand camp parmi les douze camps officiels de réfugiés palestiniens au Liban. Un reporter de l’AFP a pu constater que les secouristes ont extrait un corps calciné du véhicule alors que les militaires sécurisaient la zone, scène reprise dans plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux Telegram palestiniens.
Selon l’agence de presse officielle libanaise, la National News Agency (NNA), l’homme assassiné était un « commandant » du Hamas, Samer Al-Hajj. Deux civils ont également été blessés durant l’attaque menée par un « drone ennemi », a-t-elle ajouté.
Dans l’année écoulée, Israël a à maintes reprises ciblé des personnalités du mouvement islamiste palestinien au Liban. Toutefois, c’est la première fois que Sidon est visée depuis que le Hamas, soutenu par le Hezbollah, et Israël ont commencé à se livrer à des échanges de tirs transfrontaliers presque quotidiens, suite à l’attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023.
Dans le sud du Liban, deux membres du Hezbollah ont également été tués.
Selon une source proche du Hezbollah, deux de ses membres ont perdu la vie lors d’une attaque israélienne dans le sud du Liban ce vendredi, où des messages défavorables étaient diffusés par des drones en direction de l’entité libanaise pro-iranienne. L’incident a eu lieu à Naqoura, une localité frontalière avec Israël, confirme la même source. La déclaration de l’armée israélienne allègue que deux membres du Hezbollah, sortant d’une installation militaire à Naqoura, ont été mis hors de combat par leur force aérienne.
En riposte, le Hezbollah a indiqué avoir ciblé un camp militaire israélien à Kiryat Shmona, situé dans le nord d’Israël, à deux occasions. Le premier assaut a été conduit avec des roquettes Katioucha, tandis que le second a fait usage de roquettes Falaq.
Simultanément, les appels pour un arrêt des hostilités se multiplient. Vendredi dernier, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour renouer avec la possibilité de la paix, alors même qu’Israël consent à renouer les dialogues pour une trêve. « Un cessez-le feu est désormais nécessaire. C’est le seul moyen de sauver des vies, de raviver l’espoir de la paix et d’assurer la libération des otages », a-t-elle plaidé lors d’une apparition spontanée sur X. Elle a également déclaré son soutien total aux efforts de médiation menés par les États-Unis, l’Egypte et le Qatar pour arriver à la paix et à la stabilité essentielles pour la région.
Emmanuel Macron, le leader français, a expressément requis l’arrêt du conflit à Gaza, soulignant son importance pour la stabilité de la région, les résidents de Gaza et les otages. Par ailleurs, le responsable des affaires étrangères au Royaume-Uni, David Lammy, a insisté vendredi pour l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu à Gaza. Il a souligné, via un communiqué, qu’un accord était disponible, et il était essentiel pour les Israéliens, les Palestiniens, et toutes autres parties impliquées de l’approuver afin d’atténuer ce conflit destructeur. Il faisait notamment référence à la proposition d’accord-cadre présentée par Joe Biden, le président américain, fin mai.
Parallèlement, les opérations d’évacuation continuent dans la région de Gaza. L’armée israélienne a révélé, vendredi, qu’une autre opération avait été instaurée à Khan Younès, dans la région de Gaza, suite à des informations indiquant la présence de terroristes et de leurs infrastructures à cet endroit. La veille, des dépliants avaient été distribués par avion pour ordonner l’évacuation de certaines zones. Ces dépliants ont requis aux citoyens d’évacuer les villes de l’est du gouvernorat de Khan Younès, en particulier Al-Salqa, Al-Qarara, Bani Souheila, et des districts de la ville d’origine.
Selon les estimations du Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies, « au moins 60 000 Palestiniens pourraient s’être déplacés vers l’ouest de Khan Younès au cours des 72 dernières heures », suite à l’ordre d’évacuation de jeudi et d’autres ordres donnés la veille pour des zones dans le nord de la région.
Depuis le commencement de la guerre le 7 octobre 2023, déclenchée par Israël en réaction à une attaque inédite sur son territoire par le Hamas, qui a entraîné la mort de 1 197 individus, principalement des civils d’après les chiffres officiels israéliens recensés par l’AFP, diverses zones ont fait l’objet d’évacuations et d’interventions militaires. L’agression militaire a provoqué la perte d’environ 40 000 vies dans la région palestinienne, d’après les informations du ministère de la santé du gouvernement de Gaza, sous le contrôle du Hamas, qui ne fournit pas de précisions sur le décompte entre les civils et les combattants.
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