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11 août 2024 6 h 11 min

Frappe israélienne à Gaza: cent morts

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La décision prise par l’armée israélienne de lancer une attaque sur une école dans le quartier Al-Daraj de Gaza, qui était utilisée comme refuge pour les personnes déplacées, a eu des conséquences tragiques. L’attaque qui a eu lieu pendant la prière de l’aube a entraîné la perte de plus de 93 vies et a causé des blessures à des centaines de personnes, comme annoncé le matin du 10 août.

La défense civile de Gaza rapporte que trois missiles ont été lancés sur l’école et ses environs. L’école abritait autour de 250 individus déplacés, incluant en grande partie des femmes et des enfants. Le représentant de la défense civile, Mahmoud Bassal, a évoqué plusieurs impacts qui ont touché deux niveaux de l’école coranique Al-Tabi’een et la mosquée attenante, entraînant la mort de 93 individus dont onze enfants et six femmes. Il a ajouté que de nombreuses personnes ont été blessées, certaines nécessitant des soins intensifs, et que de plusieurs morceaux de corps non identifiés et disparus ont été découverts.

Bien que la ville de Gaza ait été grandement détruite – avec approximativement 40 000 morts comptabilisées depuis le début de la guerre en octobre 2023 selon les statistiques du ministère de la santé contrôlé par le Hamas – les images filmées à la suite des impacts sont destinées à rester gravées dans les mémoires. Elles dépeignent un sous-sol jonché de débris et de corps ensanglantés, dévêtus par les explosions.

L’armée israélienne justifie sa frappe sur l’école Al-Tabi’een en raison de la présence alléguée de dirigeants du Hamas, décrivant l’établissement comme un « centre de commandement » pour le Hamas, et le voisinage de la mosquée Dara Tuffah comme un refuge pour les habitants de Gaza. Ils soutiennent que cette école faisait office de base pour lancer les attaques du groupe islamiste et insistèrent sur le fait qu’ils avaient pris de nombreuses précautions pour minimiser les risques de toucher les civils, y compris l’emploi de munitions de précision et la surveillance aérienne.

Par ailleurs, la « stratégie d’élimination » semble avoir ses limites. Certains hauts gradés israéliens ont commencé à douter de l’efficacité de l’action militaire à Gaza, pensant que cela ne mènerait qu’à une impasse sans un cessez-le-feu. Cependant, les dirigeants politiques ont choisi une autre voie. Ainsi, l’armée a continué la guerre, estimant avoir gagné du terrain grâce à une série de frappes ciblées, pour démontrer la viabilité de la continuation du conflit.

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