Joe Biden, dans une récente interview télévisée sur CBS, a exprimé que Donald Trump présente une réelle menace pour la sécurité des Etats-Unis. Pour la première fois depuis son renoncement à un deuxième mandat, Biden réaffirme son soutien à Kamala Harris, sa vice-présidente, pour lui succéder. Le leader démocrate de 81 ans, a été remplacé par Harris comme candidate du Parti démocrate.
Biden a souligné l’importance de la démocratie dans l’entretien qui a été enregistré il y a quelques jours à Maison Blanche. Il semblait en meilleure forme que lors de son débat catastrophique contre Trump, le 27 juin dernier, où sa santé était un sujet d’inquiétude. « J’étais vraiment dans un mauvais jour lors de ce débat car j’étais malade, mais je n’ai pas de problème grave », a-t-il rassuré au journaliste de CBS qui le questionnait sur sa santé.
Cependant, Biden a implicitement admis que son âge a été un facteur déterminant dans sa décision de se retirer de la course présidentielle au profit d’une femme plus jeune, Kamala Harris de 59 ans. « Je ne peux guère prononcer mon âge… J’ai du mal à le dire », a avoué l’homme de 81 ans, dont la parole et l’expression sont souvent difficiles à suivre en raison de sa voix faible et enrouée.
Trois semaines après son débat public avec M. Trump, faisant partie des us et coutumes des campagnes présidentielles américaines, M. Biden avait fait savoir le 21 juillet qu’il se retirait de la course pour les élections du 5 novembre. Immédiatement après, Mme Harris, ayant rejoint la lutte, s’apprête à être officiellement nommée lors de la convention du Parti démocrate à Chicago, qui aura lieu du 19 au 22 août, avec son colistier, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz.
Joe Biden a en outre partagé que des législateurs démocrates au Congrès redoutaient sérieusement leur opportunité de retrouver leurs sièges lors des élections législatives intermédiaires, qui se tiendront aussi le 5 novembre. « Plusieurs de mes homologues démocrates à l’Assemblée et au Sénat craignaient que ma présence ne les défavorise », a-t-il affirmé.
«Consolider la démocratie»
« La question primordiale pour moi – et je ne plaisante pas – reste la préservation de la démocratie », a déclaré ce vétéran de la politique qui a consacré plus de cinquante ans à la chose publique américaine. En 2020, il s’était porté candidat contre Donald Trump, précisément parce que la démocratie était, selon lui, en danger, se souvient-il. Les républicains réfutent souvent ces allégations des démocrates envers Donald Trump. Celui-ci a garanti cette semaine une « transition paisible » du pouvoir après l’élection, suite à son départ tumultueux de la Maison Blanche après l’invasion du Capitole par ses partisans en janvier 2021.
« Je dois à la nation d’entreprendre la tâche la plus significative en notre portée : nous devons, nous devons vaincre Trump », a réitéré Joe Biden, s’engageant à soutenir le duo Harris-Walz, qui jouit d’une dynamique positive parmi le parti et les électeurs démocrates.
Selon des sondages récents diffusés samedi dernier, Kamala Harris est en tête face à Donald Trump dans trois États cruciaux qui peuvent déterminer l’issue de l’élection. Cela marque un changement par rapport aux tendances précédentes en pleine période de difficultés pour la campagne républicaine.
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