Ismael Zambada Garcia, plus connu sous le nom de « El Mayo », le baron de la drogue mexicain et co-fondateur du cartel de Sinaloa, a déclaré dans une lettre publiée par son avocat le 10 août, que son arrivée aux Etats-Unis n’était pas volontaire et qu’il avait été enlevé. Cette déclaration visait à mettre fin aux spéculations selon lesquelles il se serait volontairement livré aux forces de l’ordre américaines. Les informations fournies par ‘El Mayo’ sur les conditions de son arrestation par les autorités américaines sur la piste d’un aérodrome à El Paso (Texas) le 25 juillet suggèrent une trahison de Joaquin Guzman Lopez, fils de son ancien complice maintenant en prison, Joaquin Guzman Loera, alias « El Chapo ».
L’arrestation de ‘El Mayo’, qui est resté insaisissable pendant près de soixante ans de carrière criminelle, demeure mystérieuse et provoque des tensions entre les autorités américaines et mexicaines. Sa version des faits correspond à celle de l’ambassadeur américain au Mexique, Ken Salazar.
Dans une déclaration publique diffusée sur les plateformes de médias sociaux le vendredi 9 août, il a été mentionné que le fils d’«El Chapo» avait volontairement négocié sa reddition, bien que les spécificités de ces négociations restent floues. C’est involontairement qu’«El Mayo» est tombé aux mains de l’Agence américaine antidrogue (DEA). Pour clarifier la frustration du gouvernement mexicain, qui prétend ne pas avoir été informé de l’opération, il a été souligné qu’aucun ressortissant ou agent américain n’a participé au transfert des deux hommes jusqu’au Texas, et que les autorités américaines n’avaient reçu aucune information sur l’itinéraire de vol de l’avion.
L’ambassadeur a marqué la fin de sa déclaration en notant que l’arrestation d’Ismael « El Mayo » Zambada et Joaquin Guzman Lopez était une grande réussite pour les deux nations. D’autres pourraient penser que cette victoire n’est pas le résultat d’un effort de collaboration entre les deux pays.
Tout le monde semble maintenant s’intéresser à une question spécifiquement mexicaine. Les détails fournis par le chef de cartel sur les circonstances de son enlèvement par le «Chapito» – désignant les cinq fils d’«El Chapo», qui dirigent maintenant leur propre secte du cartel de Sinaloa – suggèrent que certaines pratiques que le Mexique souhaite oublier sont toujours en cours.
Le dirigeant historique de l’un des cartels les plus meurtriers du Mexique, connu sous le nom d’ « El Mayo », déclare qu’il s’était rendu à une réunion initiée par « Chapito » Joaquin Guzman dans le but de résoudre des conflits entre des politiciens. Il ne s’agissait pas de n’importe quels politiciens, mais notamment du gouverneur du Sinaloa, Ruben Rocha, membre du parti présidentiel Morena, et d’Hector Melesio Cuen, ex-maire de la capitale Culiacan, désormais député de l’opposition. « El Mayo » ne confirme pas avoir vu le gouverneur à son arrivée sur le lieu du rendez-vous, mais plutôt qu’il a bien salué Hector Cuen, un « vieux complice ». Il reste 53.77% de cet article à lire, réservé pour les abonnés.
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