Paul Watson, le fondateur de l’organisation non gouvernementale Sea Shepherd, est en détention depuis plus de deux semaines dans les prisons danoises du Groenland. Cela fait suite à une demande du gouvernement japonais, et le ministère de la justice danois doit maintenant décider s’il doit être extradé vers le Japon le 15 août. Watson, qui est recherché par un mandat d’arrêt international demandé par Tokyo pour « conspiration en vue de l’abordage », a été arrêté le 21 juillet alors qu’il faisait une pause sur son navire au Groenland.
Depuis son arrestation, il y a eu un fort mouvement international pour libérer Watson, y compris une pétition initiée par le journaliste Hugo Clément qui a recueilli plus de 700 000 signatures. Le Président de la République française est même intervenu auprès des autorités danoises pour empêcher son extradition, comme l’a expliqué l’Elysée le mardi 23 juillet.
La popularité de Watson est due à son dévouement non-stop aux océans du monde depuis de nombreuses années, non pas pour la gloire ou pour son intérêt personnel, mais avant tout pour défendre les baleines. On estime que Paul Watson et son équipe ont sauvé plus de 5 000 cétacés grâce à leurs efforts. Ces baleines sont supposées être protégées par le droit international, la chasse à la baleine étant officiellement interdite depuis un moratoire adopté par la Commission baleinière internationale (CBI) en 1986.
Actuellement, seulement trois pays persistent à ignorer ce moratoire : l’Islande, la Norvège et le Japon. Il est important de noter que la Cour internationale de justice avait déjà condamné le Japon en 2014 pour sa perpétuation de la chasse à la baleine, qu’il prétendait faussement être pour des recherches scientifiques. Les membres dévoués de Sea Shepherd poursuivent donc leur lutte sans relâche pour mettre fin à ce carnage d’une autre époque, qui n’est pratiqué que par cette minuscule minorité de pays.
Arrestation du justicier sur demande du criminel
Ce qui aggrave cette situation, c’est que le Japon ne se contente pas de ne pas respecter le droit international et les règles soutenues par l’opinion publique mondiale, mais qu’il réussit à faire arrêter la personne qui, par ses actions, symbolise le respect de ces règles. On se retrouve donc dans une situation absurde et profondément injuste où le justicier est arrêté à la demande du criminel.
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