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10 août 2024 1 h 11 min

« Membre du Hamas tué au Liban »

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Voici un récapitulatif de la situation de la veille. Une source sécuritaire libanaise a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que un haut dirigeant du Hamas, en fonction dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn El-Héloué, a perdu la vie lors d’un raid aérien israélien au sud du Liban, le vendredi 9 août.

La source anonyme a déclaré : « Un raid israélien a pris pour cible un responsable sécuritaire du Hamas dans le camp d’Aïn El-Héloué pendant qu’il était à bord de son véhicule dans la ville de Sidon», située à proximité du camp, le plus important parmi les douze camps de réfugiés palestiniens officiels du Liban. Un reporter de l’AFP a assisté à l’extraction d’un corps calciné du véhicule par des secouristes, alors que des soldats sécurisaient la zone. Plusieurs vidéos de la scène ont été diffusées par des comptes palestiniens sur Telegram.

L’agence d’information officielle libanaise, la National News Agency (NNA), a identifié la victime comme Samer Al-Hajj, un « commandant » du Hamas, et a rapporté que « deux civils ont été blessés » lors de l’attaque, qu’elle dit avoir été menée par un « drone ennemi ».

Israël a régulièrement ciblé des dirigeants du Hamas au Liban ces dix derniers mois. C’est cependant la première attaque de ce genre à Sidon depuis le début des échanges de tirs presque quotidiens entre le Hezbollah, allié du Hamas, et Israël, suite à l’attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre.

Deux militants du Hezbollah ont également été tués au sud du Liban.

Une source proche du Hezbollah a confié à l’AFP que deux de ses combattants ont été tués lors d’une attaque israélienne vendredi dernier dans le sud du Liban, une région survolée par des drones israéliens propageant des messages anti-libanais. Les combattants sont morts lors d’une frappe autour de Naqoura, une localité côtière près de la frontière israélienne, comme l’a précisé la source.

L’armée israélienne a affirmé de son côté qu’elle a « neutralisé » « deux terroristes du Hezbollah qui sortaient d’une structure militaire » à Naqoura. En réaction à cette attaque, le Hezbollah a proclamé avoir ciblé une base militaire israélienne à Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, à deux reprises à l’aide de roquettes Katioucha et des roquettes Falaq.

Alors que la situation s’aggrave, les demandes pour un arrêt des hostilités ont augmenté. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a souligné vendredi dernier l’impératif d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour rétablir les perspectives de paix. Elle a fait cette déclaration au moment où Israël a donné son accord pour reprendre les pourparlers pour une trêve.

« Un cessez-le-feu est nécessaire sans tarder. C’est la seule solution pour sauver des vies, redonner l’espoir pour la paix et garantir le retour des otages », a plaidé la présidente de la commission européenne sur X. «C’est la raison pour laquelle je soutiens fermement les initiatives entreprises par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar pour parvenir à la paix et la stabilité requise par la région », a-t-elle ajouté.

Emmanuel Macron, le dirigeant français, a également fait une remarque sur X, indiquant que « la guerre en Gaza doit prendre fin. » Il a souligné que cette situation est essentielle pour les habitants de Gaza, les otages et la stabilité régionale qui est actuellement en péril.

De son côté, le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy, a exhorté à finaliser un accord de cessez-le-feu à Gaza « sans délai ». Il a affirmé qu’il existe un accord potentiel, qui serait bénéfique pour les Israéliens, les Palestiniens et toutes les parties impliquées, compte tenu de la nécessité urgente de mettre fin à ce conflit destructeur. Il a fait référence au plan proposé par le président américain Joe Biden à la fin du mois de mai.

Pendant ce temps, les Gardiens de la révolution iraniens ont augmenté leur puissance de feu en ajoutant de nouveaux missiles et drones à leurs forces navales, selon la chaîne de télévision d’Etat iranienne. Cela survient alors que la tension monte dans la région suite à l’assassinat du leader politique du Hamas à Téhéran.

Selon la même source, les nouveaux missiles ont des fonctionnalités améliorées, y compris une tête explosive puissante et une capacité de furtivité améliorée. En tout, 2654 systèmes militaires ont été ajoutés aux forces navales du corps des Gardiens de la révolution islamique, y compris des missiles de longue et moyenne portée, des drones chargés d’explosifs, des drones de combat et de reconnaissance, ainsi que des unités de guerre électronique, selon l’Agence France-Presse (AFP).

Le général Hossein Salami, à la tête des Gardiens de la Révolution, a insisté sur la nécessité de contrer l’adversaire dans les tréfonds marins afin d’éviter des troubles aux frontières nationales, rapporte l’AFP. En réponse à l’assassinat du dirigeant politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran la semaine précédente, la région est en vigilance accrue pour une possible attaque iranienne ou de ses alliés vers Israël. Les frappes aériennes persistent dans la bande de Gaza.

L’armée d’Israël a déclaré vendredi avoir initié une nouvelle opération à Khan Younes, basée sur des informations de la présence d’activités et d’infrastructures terroristes dans la zone. Des tracts aériens demandaient l’évacuation de certaines régions le jour précédent. Ces tracts pressaient les résidents de quitter les villes est de la gouvernance de Khan Younes, comme Al-Salqa, Al-Qarara, Bani Souhaila et différentes zones de la ville du même nom.

Ces régions avaient déjà été évacuées et étaient le théâtre d’activités militaires suite à l’initiation de la guerre par Israël le 7 octobre en réaction à une attaque sans précédent du Hamas sur les terres israéliennes, qui a fait 1 197 victimes, majoritairement des civils selon l’AFP sur la base de chiffres officiels israéliens.

La campagne militaire a entrainé la mort de presque 40 000 personnes sur le territoire Palestinien, selon le ministère de la santé du gouvernement de Gaza, sous contrôle du Hamas, qui n’a pas précisé la répartition des civils et combattants décédés.

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