La première semaine des Jeux Olympiques a attiré de nombreux spectateurs pour les matchs de rugby au Stade de France. Cependant, leur passage a laissé derrière eux de nombreux déchets, comme des canettes et des mouchoirs, dispersés aux alentours du stade. C’est le quotidien de Janie Delmas, une employée d’entretien, qui fait partie de l’équipe mise en place pour maintenir la propreté aux abords des sites olympiques à Saint-Denis. Elle travaille notamment sur la passerelle du Millénaire et sur le Franchissement urbain Pleyel, un nouveau pont très fréquenté qui relie le stade avec le quartier de La Plaine-Saint-Denis.
Généralement, un seul événement est organisé chaque semaine au Stade de France. Mais pour les JO, deux sessions de compétitions sont prévues chaque jour, sans oublier les autres compétitions se déroulant au nouveau centre aquatique olympique, situé à une quinzaine de minutes du stade, ainsi que les fan-zones aménagées dans le centre de Saint-Denis. Devant l’intensité de l’événement et la fatigue des employés – avec soixante et onze agents territoriaux travaillant quotidiennement dans la zone du stade – il a été nécessaire de recruter près de trois cents employés supplémentaires provenant des autres communes de la structure intercommunale Plaine Commune.
Janie Delmas fait partie des équipes de nettoyage, habituellement basée à Aubervilliers où elle travaille du lundi au vendredi, de six heures à treize heures. À 34 ans, elle est polyvalente, capable de balayer les rues ou de conduire des véhicules de nettoyage et des bennes. Lors des Jeux Olympiques, elle maintient les mêmes tâches à Saint-Denis, mais ses horaires changent ; elle travaille de 5 h 30 à 14 h 30 pendant deux dimanches consécutifs ainsi que trois nuits consécutives de 23 h à 5 h, travaillant de longues heures chaque fois, allant jusqu’à dix heures.
Selon elle, il est nécessaire de toujours rester vigilant, en gardant un œil sur les voitures, les trottoirs et les passants. Le soir, son équipe commence par nettoyer les zones peu fréquentées. Si un côté du trottoir est occupé, ils se déplacent vers l’autre côté jusqu’à ce que la foule se dissipe. Elle se souvient d’une occasion où ils ont rencontré des supporters étrangers à la terrasse d’un café dans leur zone de travail. Ils ont nettoyé les environs jusqu’à ce que les partisans partent avant de nettoyer cette partie précise. Les touristes les ont remerciés de leur travail.
Elle évoque une ambiance cordiale avec les gens qu’ils rencontrent, mentionnant même que certains spectateurs prennent le temps de discuter avec eux. « J’entends “Bonjour” et “Bon courage” tout au long de la journée », raconte-t-elle.