Nous, en tant que membres de l’Association Latino-Américaine du Droit Pénal et de la Criminologie (Alpec), experts dans l’exploration de la violence, de la sécurité, de la politique criminelle et des droits humains en Amérique latine, exprimons collectivement notre grande préoccupation face à l’escalade de la violence de la part des institutions gouvernementales au Venezuela. Depuis le moment où le Conseil National Électoral a hâtivement proclamé la victoire de Nicolas Maduro lors de l’élection présidentielle le 28 juillet, la violence a atteint un niveau alarmant.
Le Conseil, complètement sous le contrôle du pouvoir exécutif et largement discrédité tant au niveau national qu’international, a bafoué l’obligation inscrite dans le code électoral de ne déclarer le résultat des élections qu’après avoir compté tous les bulletins de vote. L’opposition, qui détient des copies de 81% des procès-verbaux de dépouillement, soutient qu’Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu deux fois plus de votes que Maduro. Le refus du gouvernement de reconnaître la volonté du peuple a conduit à une série de plus de 500 manifestations spontanées à travers le pays, brutalement et illégalement réprimées.
L’état de siège prévaut dans les rues. L’état vénézuélien a mis en œuvre, avec une intensité jamais atteinte auparavant, toutes les mesures répressives qu’il a élaborées et employées ces douze dernières années, comme les Opérations de Libération du Peuple (OLP) et les Forces d’action spéciales.
Selon de nombreux rapports scientifiques et les données fournies par diverses organisations internationales, y compris Monitor del Uso de la Fuerza Letal en América Latina y el Caribe – un indicateur soutenu par Open Society Foundations et divers instituts de recherche latino-américains, les actions de certains groupes sont parmi les plus dévastatrices en Amérique latine. L’Organisation des Nations Unies, à travers son Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et sa Mission internationale indépendante d’enquête sur le Venezuela, a également produit des rapports similaires.
Au cours d’une semaine, vingt individus ont perdu la vie, dont quatre ont été assassinés par des membres des forces de sécurité de l’État et des fonctionnaires opérant au sein de groupes paramilitaires appelés « collectifs ». Ces brigades répressives collaborent avec d’autres institutions, comme les Comités locaux d’approvisionnement (CLAP), les Unités de bataille Hugo-Chavez (UBHC) et les Réseaux d’articulation et d’action sociopolitique (RAAS). Ils utilisent également des systèmes de délation, comme l’application mobile VenApp, qui permet aux citoyens de signaler de façon anonyme les dissidents, les opposants et les manifestants.
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