Durant une exceptionnelle conférence de presse tenue à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, le jeudi 8 août, Donald Trump a dévoilé trois dates de débats programmés avec Kamala Harris. Il a indiqué que des ententes ont été réalisées avec Fox, une chaîne conservatrice, pour le 4 septembre, avec NBC pour le 10 septembre et avec ABC le 25 septembre. Il a exprimé son espoir que Kamala Harris accepte ces dates.
Jusqu’à présent, Mme Harris n’a pas officiellement confirmé ces dates. En effet, son équipe de campagne a refusé de consentir au débat prévu sur Fox. Peu après l’annonce de Donald Trump, ABC a cependant confirmé que les deux candidats s’étaient mis d’accord sur un débat le 10 septembre.
Durant ses remarques introductives, l’ex-président a vivement critiqué son adversaire, affirmant qu’elle avait été désignée candidate « sans aucun vote », tout en s’en prenant à l’administration Biden. Il a de nouveau soutenu que l’élection présidentielle de 2020 avait été « volée » par les démocrates. Il a aussi argumenté que des événements tels que la guerre en Ukraine ou l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, ne seraient pas survenus s’il était resté président.
Il a également affirmé que des millions de personnes, y compris certaines en provenance de « prisons » ou d' »hôpitaux psychiatriques » du monde entier, tentent d’immigrer aux États-Unis. Lorsqu’interrogé sur une éventuelle transition en cas de victoire, l’ex-président et candidat républicain a assuré qu’il y aurait un « transfert pacifique », si les élections sont « honnêtes ». Elan démocrate.
Donald Trump a du mal à contre-attaquer l’élan démocrate créé par Kamala Harris depuis que le Président Joe Biden a pris sa retraite abrupte de la course présidentielle le 21 juillet. Le républicain n’a pas organisé de réunion au début de la semaine et n’était pas vu en public depuis la déclaration de Kamala Harris sur son choix de colistier mardi. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il était silencieux depuis plusieurs jours, M. Trump a répliqué qu’à l’inverse de lui, Kamala Harris n’avait pas organisé de conférence de presse. « Elle n’est pas assez intelligente pour cela. »
Lorsqu’on lui a demandé d’expliquer pourquoi Kamala Harris obtenait de bons résultats dans certains sondages, M. Trump a estimé que cela était dû au fait qu’elle était une femme et qu’elle représentait certaines parties de la population. Il a affirmé que les électeurs se détourneraient d’elle une fois qu’ils comprendraient. Une nouvelle enquête d’opinion de la Marquette Law School montre même la vice-présidente en tête avec 52% des intentions de vote, contre 48% pour Donald Trump.
Plus tôt dans la journée, l’ancien président a affirmé que la vice-présidente actuelle refusait de faire des interviews car elle était incapable de répondre à des questions. Après son discours en Floride, M. Trump prévoit de tenir un rassemblement de campagne le 9 août dans le Montana. Cet Etat, républicain, ne fait pas partie des Etats clés susceptibles de faire pencher l’élection en novembre, sur lesquels Kamala Harris concentre ses efforts.
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