Un utilisateur d’internet a été sanctionné le vendredi 9 août d’une sentence d’emprisonnement effective pour stimulation de l’animosité raciale sur le web au Royaume-Uni. Là, le gouvernement espère que l’intimidation et la rigidité mettront fin aux récentes violences de l’extrême droite. Suite à une semaine qui a vu d’innombrables verdicts découlant des pires émeutes au Royaume-Uni en plus d’une décennie, Jordan Parlour, 28 ans, a reçu une sentence de 20 mois d’emprisonnement, dont au moins la moitié devra être exécutée en détention pour des messages diffusés sur Facebook incitant à attaquer une auberge accueillant des demandeurs d’asile. Sa punition est la première de ce type depuis le début des violences racistes initiées par le meurtre de trois petites filles le 29 juillet. En dépit de quelques incidents résiduels en Irlande du Nord le jeudi soir, le reste du pays ne connaît pas de nouvelles éruptions de violence depuis mardi. Le mercredi, des milliers de personnes ont défilé pacifiquement contre le racisme et l’islamophobie dans plusieurs villes. Les violations des lois ont conduit à près de 500 arrestations, environ 150 accusations et le début de l’émission de nombreuses condamnations pour émeutiers.
Le chef du gouvernement a exprimé sa certitude que la réponse rapide des forces de l’ordre et de la justice a eu un impact concret sur l’apaisement de la situation survenu récemment. Les audiences judiciaires, où des émeutiers qui ont reconnu leur culpabilité ont été condamnés, ont d’ailleurs été diffusées en direct par de nombreux médias d’information. De nombreuses personnes ont reçu des peines de prison de plusieurs années pour leur participation aux violences et aux affrontements avec les forces de l’ordre.
En ce qui concerne l’espace virtuel, la violence a éclaté suite à la diffusion de rumeurs en ligne prétendant que l’individu suspecté de l’attaque au couteau à Southport était un demandeur d’asile de confession musulmane. En réalité, le jeune homme de 17 ans, qui a été arrêté et incarcéré, est né au Pays de Galles, comme l’ont rapporté les forces de l’ordre et certains médias ont révélé que ses parents étaient originaires du Rwanda.
Récemment, une femme de 55 ans a été appréhendée pour avoir partagé sur les réseaux sociaux une fausse information concernant l’identité du suspect. Keir Starmer a souligné vendredi que les médias sociaux ne sont pas une zone exempte de droit, promettant que le gouvernement se concentrera sur la question après avoir averti les plateformes de médias sociaux et leurs dirigeants ces derniers jours.
Selon lui, ces condamnations doivent servir d’avertissement. Il a insisté sur le fait que que vous ayez participé directement aux actes de violence ou que vous ayez agi indirectement, si vous enfreignez la loi, vous serez jugé et condamné.
Certaines personnes, comme le maire de Londres, Sadiq Khan, invitent le gouvernement à reconsidérer la nouvelle loi sur la sécurité en ligne, qui a été adoptée l’année dernière mais n’est pas encore complètement en application.
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