La préfecture du département des Ardennes a annoncé, le vendredi 9 août, la confirmation d’un nouveau cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3. C’est un mal qui peut s’avérer mortel pour les ovins. C’est le deuxième cas de ce type recensé en France, le premier ayant été détecté dans le Nord.
L’Agence nationale de la sécurité alimentaire (Anses) a identifié cette infection dans un élevage d’ovins du village de Vireux-Wallerand, proche de la frontière belge. Selon la préfecture, dix-sept élevages des Ardennes pourraient également être touché et des analyses sont actuellement en cours.
Connu aussi sous le nom de « maladie de la langue bleue », la FCO affecte principalement les moutons, les vaches et, occasionnellement, les cervidés. La transmission de la maladie ne se fait pas de l’animal à l’homme. Les symptômes comprennent de la fièvre, des difficultés respiratoires, une langue pendante et la perte des fœtus chez les animaux gestants.
La transmission de la maladie se fait d’un animal à un autre par des insectes suceurs de sang, les culicoïdes. Elle affaiblit les animaux, cause des pertes économiques et affecte le commerce international. Contrairement à la grippe aviaire, sa détection ne nécessite pas l’euthanasie des animaux.
Le premier cas en France avait été confirmé mercredi dans un élevage à Marpent (Nord), près de Maubeuge, et vingt-deux « suspicions » avaient été rapportées jeudi dans le département. Le sérotype 3 de la FCO, jamais rencontré auparavant par les troupeaux français, rencontre aucune résistance face à ce mal : il est déjà présent en France, avec les sérotypes 4 (en Corse) et 8 (sur le territoire continental).
L’épidémie de FCO de sérotype 3 a éclaté aux Pays-Bas en septembre 2023 et s’est rapidement étendue à la Belgique, l’Allemagne et le Royaume-Uni en quelques semaines. Récemment, une hausse significative des cas a été observée en Belgique et aux Pays-Bas, avec 308 foyers identifiés en Belgique, comme l’a rapporté l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire jeudi dernier. En réponse à la menace, le ministère de l’agriculture a annoncé lundi qu’il proposerait une vaccination volontaire, dont le coût serait couvert par l’État. Grâce à une commande anticipée réalisée au début du mois de juillet, ils disposent de 4,6 millions de doses de vaccin.
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