Des symptômes tels que la fièvre, les maux de tête et les nausées sont fréquents chez les travailleurs étrangers dans les pays du Golfe pendant l’été en raison de chaleurs intenses et des dangers pour la santé qu’elles entraînent. Le 8 août, Human Rights Watch (HRW) a appelé ces pays à renforcer la protection de ces travailleurs face à des températures supérieures à 35 °C, en prenant en compte un ressenti de 62 °C dû à l’humidité. Selon le communiqué de l’organisation de défense des droits de l’homme, des mesures de protection contre la chaleur devraient être mises en place immédiatement.
HRW a aussi demandé que les travailleurs aient accès à de l’eau potable et à des zones de repos ombragées. Sur la base de témoignages de plus d’une centaine de travailleurs en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar, HRW a noté que les pays du Golfe « ne protègent pas suffisamment les migrants travaillant à l’extérieur, qui sont exposés à des risques pour la santé liés à la chaleur ».
Les autorités de ces trois pays n’ont pas répondu aux sollicitations de l’Agence France-Presse (AFP) pour réagir à ce communiqué.
HRW souligne que le repos de trois heures en période de grande chaleur n’est pas suffisant pour protéger les ouvriers. L’organisation recommande l’utilisation de l’indice WBGT pour déterminer les périodes de repos. Cet indice, qui mesure le stress thermique en plein soleil, ne prend pas seulement en compte la température, mais aussi l’humidité, la vitesse du vent, l’angle d’ensoleillement et la couverture nuageuse.
Les problèmes de santé tels que les saignements de nez, la fièvre, les migraines, la nausée, et les évanouissements sont une situation courante parmi les travailleurs, comme le souligne HRW. La chaleur intense peut même causer des troubles de santé graves à long terme comme l’insuffisance rénale et potentiellement la mort. Des travailleurs s’évanouissent chaque jour, que ce soit le matin, le soir, en se rendant au travail ou même pendant leurs heures de travail, comme l’a témoigné un travailleur basé en Arabie Saoudite interrogé par HRW.
Un autre travailleur, basé aux Emirats arabes unis, a déclaré que même après trois heures de repos, la chaleur reste insupportable. Au-delà de quinze heures, la chaleur reste accablante, entraînant étourdissements, affaiblissement du corps, perte de capacités cognitives et affaiblissement musculaire.
Quatre travailleurs interrogés par HRW ont souligné que l’eau potable n’est pas toujours accessible sur leur lieu de travail. L’Observatoire européen du changement climatique, Copernicus, a révélé jeudi dernier qu’il est de plus en plus probable que l’année 2024 soit la plus chaude jamais enregistrée à ce jour.
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