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« Gonzalez Urrutia refuse convocation Tribunal suprême »

Edmundo Gonzalez Urrutia, un aspirant présidentiel du Venezuela, fait résonner son désaccord intense contre le rang du président en exercice, Nicolas Maduro. Le mercredi 7 août, il s’est exprimé sur le site de médias sociaux X à travers une lettre ouverte. Il argue que répondre à la convocation du Tribunal Suprême de Justice (TSJ) concernant les résultats contestés des élections présidentielles aurait mis en danger non seulement sa propre liberté, mais aussi, et plus significativement, l’expression du peuple vénézuélien le 28 juillet, le jour des élections.

Nicolas Maduro a été confirmé réélu par le Conseil National Électoral (CNE). Afin de légitimer sa victoire, il a initié une procédure devant le TSJ. Gonzalez Urrutia souligne que Maduro a publiquement affirmé que s’il ne se présentait pas, il serait susceptible d’affronter des conséquences juridiques et que même s’il se présentait et présentait des copies des procès-verbaux, cela pourrait également entraîner de graves conséquences pénales.

Visé par une enquête criminelle du parquet vénézuélien, le candidat de l’opposition se demande si la procédure est neutre et conforme à la loi et s’il est déjà jugé coupable. Gonzalez Urrutia, qui a signé sa lettre de Caracas n’a pas été aperçu publiquement depuis plus d’une semaine tandis que Maduro le qualifie fréquemment de « criminel ». Maduro, de son côté, doit comparaître vendredi.

Depuis le 28 juillet, il y a eu twenty-quatre morts.

Selon l’opposition et la majorité des observateurs, la Cour suprême de justice, tout comme le CNE, sont contrôlés par le gouvernement. Le Conseil national électoral a confirmé le 2 août que M. Maduro a remporté l’élection avec 52 % des suffrages. Cependant, il n’a pas publié tous les procès-verbaux des bureaux de vote de l’élection, affirmant avoir été victime d’un piratage informatique.

Le président du CNE, Elvis Amoroso, a annoncé lundi avoir remis ces procès-verbaux à la Cour suprême de justice. Ces procès verbaux, ainsi que le décompte des votes bureau par bureau, sont exigés par l’opposition et une partie de la communauté internationale. Selon les opposants de Nicolas Maduro, qui ont publié les procès-verbaux obtenus par leurs scrutateurs bien que leur validité soit refusée par le président en exercice, c’est M. Gonzalez Urrutia qui a remporté l’élection avec 67 % des votes.

Les désordres survenus après l’annonce de la victoire officielle de M. Maduro ont entraîné la mort de vingt-quatre personnes depuis le 28 juillet, selon les données mises à jour et publiées mardi par les organisations de défense des droits humains, y compris la branche américaine de Human Rights Watch.

En plus de son dessin animé et de ses produits dérivés, Nicolas Maduro a fait usage de bains de foule pour maximiser ses chances de remporter un troisième mandat en tant que président du Venezuela. Malgré des sondages qui le prédisaient perdant, il a atteint l’objectif souhaité le dimanche 28 juillet.

En l’espace de quelques jours après les élections du lundi 29 juillet, une nébulosité s’est installée, rendant difficile la compréhension des événements. L’annonce officielle de la victoire du président en exercice par le Conseil National Electoral n’a pas été acceptée complètement, en particulier par neuf pays de l’Amérique Latine qui demandent une « réévaluation intégrale des résultats ». En effet, l’opposition ne reconnaît pas les résultats officiels, qui attribuent 51,20 % des votes en faveur de Nicolas Maduro. Selon elle, c’est son prétendant, Edmundo Gonzalez Urrutia, qui aurait été le vainqueur de l’élection, obtenant plus de 70% des voix.

Dans la vidéo ci-dessous, nous évaluons le climat politique de ces élections contestées et les critiques formulées, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, envers le successeur chaviste.

Pour mieux comprendre la crise économique qui ébranle le pays depuis le milieu des années 2010, consultez l’analyse ci-dessous.

Les vidéos détaillées produites par le service « Vidéos verticales » du Monde, qui sont diffusées principalement sur des plateformes telles que TikTok, Snapchat, Instagram et Facebook, font partie de la série « Comprendre en trois minutes ». Leur principal objectif est de replacer les événements majeurs dans leur contexte de façon concise et de rendre les nouvelles accessibles à tous.

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