La recherche émergeante révèle qu’en ciblant quatorze facteurs de risque dès l’enfance, presque la moitié des cas de démence pourraient être prévenus ou reportés. Selon une étude publiée dans la revue médicale, The Lancet, ce défi n’est pas à prendre à la légère. L’étude a été présentée lors de la conférence internationale de l’Association Alzheimer (AAIC 2024) et conduite par la commission sur le vieillissement instituée par The Lancet en 2017. Pour parvenir à cette conclusion, vingt-sept experts ont scruté la littérature existante et évalué le risque relatif de développer la maladie d’Alzheimer en fonction de chaque facteur de risque.
Avec la démence touchant près de 50 millions de personnes et étant la principale cause d’Alzheimer, les experts prévoient que le nombre de personnes souffrant de démence pourrait presque tripler d’ici à 2050. Cela pourrait avoir un impact financier et social, coûtant plus de 1 000 milliards de dollars (927 milliards d’euros) chaque année, selon les chercheurs.
Sur la base des recherches récentes, la commission a identifié deux nouveaux facteurs de risque : une cholestérolémie élevée à partir de 40 ans, qui serait la cause de 7% des cas de démence, et une perte de vision non corrigée plus tard dans la vie (2%).
Ces deux nouveaux facteurs de risque s’ajoutent à douze autres préalablement identifiés en 2020 : une faible éducation, une perte de l’audition, une tension artérielle élevée, le tabagisme, l’obésité, la dépression, une vie sédentaire, le diabète, une consommation excessive d’alcool, de traumatismes crâniens, de pollution atmosphérique et l’isolement social. Ensemble, ils seraient à l’origine de 40% des cas de démence.
C’est une découverte notable cette année, plusieurs méta-analyses révèlent que posséder un taux élevé de cholestérol LDL (cholestérol nuisible) à mi-vie pourrait augurer une menace pour le déclin cognitif et la démence, comme le signalise l’article. Cela pourrait favoriser l’accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau. « Auparavant, les recherches concernant le rapport entre le cholestérol et le danger de démence étaient contradictoires. Les nouveaux résultats indiquent qu’il est nécessaire de gérer le cholestérol, ainsi que l’hypertension, précocement », note Philippe Amouyel, expert du vieillissement et directeur de la Fondation Alzheimer.
« Intensifier les efforts en matière de prévention »
Un autre risque plus récent : la perte de vision non soignée. Les auteurs se basent sur de « nouvelles informations substantielles », y compris une méta-analyse de quatorze études de cohortes envisagées. Plus spécifiquement : des recherches révèlent que les individus avec des cataractes soignées réduisent leur danger de démence.
Il reste 42.54% de cet article à explorer. La suite est uniquement accessible pour les abonnés.