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7 août 2024 17 h 06 min

« Bilan Manifestations Nigeria: 21 Morts, Amnesty »

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Selon Amnesty International, le nombre de décès suite aux protestations du 1er août au Nigeria est passé à vingt-et-un. Ces événements étaient déclenchés par l’augmentation des prix et la « mauvaise gouvernance ». Avant cela, l’organisation non gouvernementale avait signalé un minimum de treize victimes.

Amnesty a déclaré qu’il y avait eu six décès à Suleja, près de la capitale Abuja, quatre à Maiduguri, dans le Nord-Est, et trois autres à Kaduna, située à 200 km au nord d’Abuja, le jeudi. Sept autres personnes ont perdu la vie à Kano et une à Azare, toutes deux dans le nord du pays, a indiqué plus tard Isa Sanusi, le directeur d’Amnesty International au Nigeria. Il a également précisé que d’autres morts sont en cours d’investigation par l’ONG.

Les manifestations ont commencé le jeudi 1er août et ont rassemblé des milliers de personnes dans tout le pays. Selon l’AFP, la police a réprimé ces manifestations. Amnesty International a dénoncé l’usage de balles réelles par les forces de l’ordre et a appelé à des enquêtes sur leur comportement. De leur part, la police et l’armée ont nié toute implication dans ces événements.

Le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, traverse une profonde crise économique suite à la mise en œuvre de réformes par son président, Bola Tinubu, depuis son arrivée au pouvoir en mai 2023. Le pays subit une inflation alimentaire de plus de 40% et le coût de l’essence a triplé. Les manifestants, réunis sous le slogan « End bad governance in Nigeria » (mettre fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria), exigent que le président revienne sur certaines réformes, comme l’élimination des subventions sur le carburant, afin de « mettre fin à la souffrance et à la faim ».

Avant les événements protestataires de jeudi, les porte-paroles du régime ont encouragé les gens à laisser de l’espace pour les effets bénéfiques des réformes, en soulignant différentes mesures mises en place pour soulager les contraintes économiques, y compris l’augmentation du salaire minimum et la distribution de céréales à travers le pays. Les planificateurs du mouvement de protestation, une alliance non officielle de divers groupes civils, ont cependant décidé de poursuivre leurs initiatives dans les jours à venir, malgré les mises en garde des dirigeants.
La précédente grande vague de protestation au Nigeria s’est produite en octobre 2020, avec pour objectif la démantèlement d’une unité policière soupçonnée d’actes répréhensibles. Bien que cette unité ait été démantelée, au moins dix protestataires auraient été tués, selon Amnesty International, avec le gouvernement et les forces militaires refusant d’admettre leur implication.
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